Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des gens de mer, la Cinémathèque Tunisienne organise, les lundi 24 et mardi 25 juin 2018, à la Cité de la Culture de Tunis, un cycle de films portant sur les questions halieutiques, culturelles et environnementales.
Tourné en 2002 et sorti en 2015, le film portugais de Joaquim Pinto et Nuno Leonel, ‘‘Le Chant d’une île’’ présente le combat quotidien des pêcheurs dans l’archipel des Açores pour continuer à pratiquer une pêche artisanale qui a, depuis toujours, constitué leur principale activité économique.
Alors qu’à l’échelle planétaire, la pêche industrielle épuise les océans, la mondialisation, est décriée dans le film de Loïc Jourdain ‘‘Des lois et des hommes’’. Là encore, il s’agit de pêcheurs traditionnels, face aux lobbys industriels. Un pêcheur irlandais, John O’Brien, prend ainsi la tête d’une vaste campagne pour faire valoir le simple droit des pêcheurs, de père en fils, à vivre de leurs ressources naturelles. Fédérant Ong, pêcheurs de toute l’Europe et simples citoyens, il va, huit ans durant, braver les réglementations pour prouver qu’une autre Europe est possible.
Le film Britannique ‘‘A plastic ocean’’, proposé par l’Envirofest de Tunisie, s’intéresse, quant à lui, aux recherches scientifiques les plus récentes faisant la preuve que le plastique, en se décomposant dans les océans, entre dans la chaîne alimentaire de manière extrêmement toxique. Les toxines sont par exemple stockées dans les tissus adipeux des fruits de mer avant de finir dans les assiettes des consommateurs. Mais ce n’est pas le seul péril que ce film signale de manière alarmante.
Trois films tunisiens clôtureront ce cycle. Il s’agit d’un reportage tourné, vers 1905, par Albert Samama Chikly sur la pêche du thon à Sidi Daoud.
Restauré et numérisé grâce au service des Archives du Film de Bois d’Arçy, dépendant du CNC français, le court métrage de Hassen Daldoul, ‘‘Matanza’’, documente soixante cinq ans plus tard la même pêche dans la même région.
Complétant le triptyque sur cette pêche traditionnelle, aujourd’hui complètement disparue, ‘‘Raïs Labhar’’ de Hichem Ben Ammar est arrivé, in extremis, en 2000, pour filmer l’une des dernières Matanza de la Méditerranée.
Placées sous le label de la Saison Bleue, programme parrainé par l’ambassade de France à Tunis, Les Journées des gens de mer deviendront un rendez-vous annuel de la Cinémathèque Tunisienne.
Source : communiqué.
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