Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, poursuit sa guéguerre contre le gouvernement et son chef Youssef Chahed, dont il a juré d’avoir la peau.
Non content de l’échec de la manœuvre politique appelée Accord de Carthage 2, qui devait être couronnée par le départ du chef du gouvernement et son remplacement par une personnalité plus accommodante, chargée de gérer les affaires courantes et surtout moins soucieuse de mettre en route les réformes structurelles décidées (des entreprises publiques, des caisses sociales, etc.), le chef de la centrale syndicale, qui avait déjà exigé et obtenu le départ de deux ministres et pas des moindres : Néji Jalloul (Education) et Lamia Zribi (Finances), voudrait ajouter Youssef Chahed à son tableau de chasse et devenir ainsi «le vrai patron en Tunisie».
Dans une déclaration, hier, mardi 26 juin 2018, à Mosaïque FM, M. Taboubi a déclaré que «des parties politiques manœuvrent pour tirer davantage de bénéfices de la crise actuelle en Tunisie et cela représente un grave danger pour l’Etat tunisien», dans une allusion limpide au parti islamiste Ennahdha qui s’est opposé, dans le cadre des négociations de l’Accord de Carthage 2, au changement du gouvernement, estimant qu’un minimum de stabilité politique est exigé dans une période marquée par une grave crise économique et une détérioration des finances publiques.
Evoquant la hausse des prix du carburant et du lait et la pénurie de certains médicaments, M. Taboubi a ajouté que «ce gouvernement a détruit la société et l’a appauvrie davantage. Il ne pense pas sérieusement à la situation sociale actuelle et aux menaces auxquelles fait face le pays, et n’a d’intérêt que pour les manœuvres politiques».
Se croyant habilité à distribuer les bons et les mauvais points et à évaluer les performances politiques des uns et des autres, M. Taboubi a ajouté que «le gouvernement actuel agit avec une grande stupidité politique», ajoutant que «l’UGTT n’est pas frappé d’incapacité face à ce qui se passe dans le pays, mais elle privilégie l’intérêt national».
Ce qu’on peut traduire à peu près par ceci : «Ne sous-estimez pas ma capacité de nuisance, mais je me retiens pour ne pas faire un malheur».
I. B.
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