Wahbi Khazri marque le second but de la Tunisie.
La Tunisie a terminé 3e du groupe G, après la Belgique et l’Angleterre, la phase préliminaire de la Coupe du Monde de football, après sa victoire contre le Panama 2 à 1, hier soir, jeudi 28 juin 2018, à Saransk, en Russie.
Menée au score au cours de la première période, qu’elle a dominée sans pouvoir concrétiser, l’équipe de Tunisie a retrouvé son jeu dynamique et rapide, fait de passes en profondeurs et de transversales dans la surface adverse, ce qui lui a permis de marquer deux buts par Fakhreddine Ben Youssef, élu meilleur joueur du match, et Wahbi Khazri, devenu l’unique joueur tunisien à avoir marqué 2 buts en Coupe du Monde.
Après les deux défaites face à l’Angleterre (1-2) et la Belgique (2-5), qui ont fait douter de la sélection tunisienne et plongé les supporteurs tunisiens dans la déprime, ce match a permis aux Aigles de Carthage de sauver la face et de quitter la compétition sur une note positive, mais le match a révélé, s’il en est encore besoin, les limites de cette équipe, notamment sur le plan défensif, avec des joueurs athlétiques et forts sur le papier, mais qui continuent de commettre de graves erreurs de placement et de marquage, à l’instar du désormais patron de cette défense Yassine Meriah. Et n’eussent été les arrêts décisifs du gardien de but Aymen Mathlouthi, qui a retrouvé une seconde jeunesse, la Tunisie aurait encaissé plus qu’un but, les attaquants panaméens ayant trouvé des boulevards dans l’axe de la défense.
Au final, la Tunisie a marqué 5 buts en 3 matchs, mais elle en a encaissé 8, avec une moyenne de presque 3 buts par match, c’est beaucoup trop pour une équipe qui s’apprête à s’engager dans les éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations. Il y a donc encore des réglages à faire…
Maintenant que l’aventure du Mondial s’est achevée sur un goût mitigé d’inachevé, des bilans doivent être faits sur tous les plans, sportif et footballistique bien sûr, mais aussi sur celui de la gestion de l’effectif qui a beaucoup laissé à désirer avec notamment 6 joueurs blessés en 3 matchs.
Le jeûne auquel étaient soumis les joueurs pendant ramadan, à 3 semaines du début de la compétition, a visiblement laissé des traces sur le physique des joueurs, qui flanchaient dangereusement à la fin de chaque match.
Ni le coach Nabil Maaloul (désormais frappé du sobriquet «imam Maaloul») ni les 10 médecins qui ont accompagné l’équipe en Russie n’ont été vraiment utiles sur ce plan-là. Au contraire, on se demande comment des praticiens spécialisés en médecine du sport ont-ils laissé des joueurs jeûner à la veille d’une si importante et exigeante compétition.
Imed Bahri
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