Dans le cadre de son appui au développement d’une prospective et stratégie d’amélioration du secteur oléicole en Tunisie à l’horizon 2030, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organisé un atelier de lancement d’un nouveau projet de développement de ce secteur.
Un nouveau projet de coopération technique de la FAO au profit de la Tunisie est officiellement lancé lors de cet atelier inauguré aujourd’hui, jeudi 5 juillet 2018, à Tunis, par Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en présence des différents acteurs de la filière, les ministères concernés, les structures professionnelles, des universitaires et experts ainsi que la société civile.
Avec un budget 300.000 USD, ce projet va contribuer à assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable, spécifiquement l’augmentation de la production et la nutrition par la qualité de l’huile d’olive.
À travers ce projet, la FAO va accompagner le gouvernement tunisien à développer une «prospective et stratégie oléicole» à l’horizon de 2030, selon un approche filière qui inclut le continuum de la production jusqu’au marché et tous les maillons de la chaîne de valeur, y compris les produits dérivés.
Des axes de synergies possibles entre les différents acteurs de la filière seront étudiés et développés.
Un plan d’extension et de rajeunissement de l’oliveraie qui tient compte des potentialités agro écologiques des zones et de leur capacité d’adaptation aux changements climatiques sera mis en œuvre.
Un schéma d’investissement pour 2020-2025 du secteur sera élaboré. Enfin, un centre de formation, administré par l’Office national de l’huile (ONH) sera créé afin d’améliorer la qualité de l’huile d’olive, et renforcer les capacités nationales par la formation et la vulgarisation dans le secteur oléicole.
Dans son allocution, Michael Hage, représentant de la FAO en Tunisie et coordinateur du bureau pour l’Afrique du Nord, a signalé que ce projet vient renforcer la coopération avec la Tunisie dans la filière oléicole compte tenu de son importance stratégique pour le pays. Il a, à cette occasion, rappelé l’étude d’analyse de la filière élaborée par la FAO et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) en 2015 qui met en évidence les efforts nécessaires pour permettre à la Tunisie de mieux répondre à la demande des marchés et à améliorer l’approvisionnement en huile d’olive pour la durabilité à long terme du secteur.
Le présent projet aidera à la mise en œuvre des recommandations de cette étude, notamment en terme d’adoption d’une approche de développement volontariste, participative et basée sur l’action, accordant aux produits de l’olivier la priorité et l’importance qu’ils méritent dans la nouvelle vision stratégique et les futurs plans de développement, ainsi que la mise en œuvre de nouveaux mécanismes et outils d’intervention permettant de faire face aux enjeux actuels et futurs de la filière.
Croissance économique, sécurité alimentaire et création d’emploi
En Tunisie, la filière oléicole contribue à la réalisation des objectifs nationaux de croissance économique, de sécurité alimentaire, de création d’emploi, d’accroissement des recettes d’exportation et de préservation et de valorisation des ressources naturelles. Elle se caractérise par la grande diversité des structures de production, de transformation, de distribution et de consommation qui la composent.
Dans son allocution M. Taieb, a affirmé que «des changements profonds et fondamentaux sont à opérer au niveau des stratégies de développement du secteur ainsi que des méthodologies afin d’adopter une politique plus cohérente et en phase avec les exigences des acteurs et intervenants, la diversité de leurs unités de production, leurs méthodes de travail, leurs résultats, les caractéristiques des régions et leurs avantages, afin d’harmoniser les objectifs et les mécanismes qui sont au cœur du secteur agricole lui-même et des politiques adoptées dans d’autres secteurs pertinents pour la filière».
Le gouvernement Tunisien déploie actuellement d’importants efforts pour restructurer et moderniser le secteur, augmenter la superficie consacrée à la culture des oliviers et améliorer la qualité de l’huile d’olive.
La Tunisie occupe le deuxième rang mondial en termes de superficies plantées en olivier après l’Espagne avec près de 16% de la superficie oléicole mondiale. Elle est le quatrième producteur mondial après l’Espagne, l’Italie et la Grèce et le troisième exportateur mondial après l’Espagne et l’Italie.
Source : communiqué.
Donnez votre avis