Le rapatriement en Tunisie, vendredi dernier, 13 juillet 2018, de Sami Aidoudi, présenté comme un ancien garde du corps d’Oussama Ben Laden, fait polémique en Allemagne. Le tribunal administratif de Gelsenkirchen avait interdit ce rapatriement…
C’est ce que rapportent les médias allemands, en précisant que l’expulsion du suspect, âgé de 42 ans et père de 4 enfants, a été décidée par l’Office fédéral des migrants réfugiés, relevant du ministère de l’Intérieur, bien que la justice se soit opposée à cette décision.
La ministre fédérale de la Justice, Katarina Barley, a alerté sur ce qu’elle a qualifié d’atteintes à la primauté du droit. «Ce que les tribunaux indépendants décident doivent s’appliquer», a-t-elle déclaré hier, dimanche 15 juillet, à l’agence de presse allemande.
Le tribunal administratif régional supérieur de Rhénanie a été saisi pour un retour en Allemagne de Sami Aidoudi, qui se fait défendre en Tunisie, par l’avocat islamiste Seifeddine Makhlouf. Il est, en attendant, détenu à El-Gorjani pour être entendu dans le cadre de la loi antiterroriste.
Son avocate allemande Seda Basay-Yıldız parle de scandale, estimant que les accusations contre son client n’ont jamais été prouvées.
On notera que la justice tunisienne veut, pour le moment, garder Aidoudi afin de mener ses propres investigations.
Y. N.
Terrorisme : Le garde du corps de Ben Laden extradé en Tunisie
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