Le Centre international Hédi Nouira de prospectives et d’études sur le développement s’est penché, récemment, sur la réforme de l’administration publique, dans le cadre d’un rapport intitulé «Programme de redressement économique pour la période (2018-2019».
Le think-tank propose une stratégie en trois points.
Le premier consiste en 3 mesures à prendre en toute urgence. Il s’agit du non-remplacement des départs à la retraite, de l’encouragement des départs anticipés pour installation pour compte propre et du redéploiement des effectifs en transférant les sureffectifs vers les secteurs à besoins : personnel du contrôle fiscal de l’administration régionale, corps nouveaux à créer dans l’environnement, douane, contrôle économique…
Le deuxième suggère la généralisation de la procédure du budget par objectif entamée depuis quelques années et qui permet de procéder à l’évaluation du coût du service et des analyses coût/avantage.
Le troisième point concerne l’enseignement à l’Ecole nationale d’administration (ENA) et particulièrement de son cycle supérieur qui alimentera le nouveau corps de la haute fonction publique dont il est proposé la création, dans le sens d’en ouvrir l’accès à différents diplômes et d’améliorer la formation théorique et pratique.
À noter que, selon des statistiques fournies par la direction générale des services administratifs et de la fonction publique relevant de la présidence du gouvernement, le nombre des fonctionnaires de l’Etat a atteint, fin 2017, 690.091. Ce nombre est réparti en 348.166 agents et cadres civils, 106.233 ouvriers et 235.702 agents porteurs d’armes (militaires, policiers, gendarmes, gardiens de prison, agents de la protection civile…). Leur salaire est estimé en 2018 à 16,574 milliards de dinars soit 10,890% du PIB.
Khémaies Krimi
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