Sofiene Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire antiterroriste, a révélé que la Tunisie ne compte pas extrader Sami Aidoudi, soupçonné d’avoir été le garde du corps d’Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda.
Dans une déclaration à l’agence Reuters aujourd’hui, mardi 24 juillet 2018, M. Selliti a indiqué que le Pôle compte enquêter avec Sami Aidoudi sur les accusations de terrorisme auxquelles il fait actuellement face et sera par la suite condamné par un tribunal tunisien.
«Il n’y a pas de raison pour l’expulser. Il y a une souveraineté nationale. Il sera jugé conformément à la loi pour suspicion de terrorisme au-delà des frontières tunisiennes», a-t-il déclaré tout en assurant que le Tunisien ne sera pas torturé dans son pays, comme le craignaient ses avocats allemands.
Rappelons que Sami Aidoudi, âgé de 42 ans et père de 4 enfants, avait été expulsé d’Allemagne, le 13 juillet courant, et remis aux autorités tunisiennes. La décision de l’Office fédéral des migrants allemands relevant du ministère de l’Intérieur avait suscité l’indignation du tribunal administratif de Gelsenkirchen.
Craignant que le Tunisien soit sujet de torture dans son pays natal, la cour allemande avait interdit son rapatriement mais c’était trop tard et les autorités tunisiennes n’ont pas jugé devoir le renvoyer en Allemagne.
E. B. A.
Le garde du corps de Ben Laden pourrait être renvoyé vers l’Allemagne
Un Tunisien, ancien garde-du-corps de Ben Laden, vit aux crochets des Allemands
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