Toumi Ben Farhat, avocat de la famille d’Omar Laabidi, a indiqué que les deux rapports médicaux ont révélé que le jeune supporteur du Club africain (CA) avait subi des violences, avant sa mort noyé au canal de Radès.
Dans une déclaration à Radio Med aujourd’hui, jeudi 26 juillet 2018, Me Ben Farhat a indiqué que, selon le premier rapport médical établi après la mort d’Omar, décédé le 31 mars dernier, le jeune homme de 19 ans avait subi une violence physique et a été frappé par une matraque de policiers. Les médecins légistes ont également indiqué, dans leur second rapport, que le défunt avait plusieurs ecchymoses à sa cuisse et son corps porte des traces de coups, a-t-il ajouté.
L’avocat de la famille Laabidi a, par ailleurs, indiqué que les témoins dans cette affaire ont reconnu le policier ayant violemment agressé le jeune supporteur, tout en affirmant que l’agent est toujours en liberté.
Me Ben Farhat a également indiqué que le juge d’instruction n’a pas, à ce jour, entendu d’autres témoins cités par la défense, pointant du doigt la lenteur de la procédure judiciaire. La famille du jeune homme compte porter l’affaire devant un autre tribunal.
Rappelons qu’Omar Laabidi était tombé dans l’Oued Meliane en fuyant les policiers, suite aux heurts qui ont eu lieu dans l’enceinte du stade olympique de Radès durant le matche ayant opposé le CA au Club olympique de Médenine (COM). Le jeune homme aurait sauté dans l’eau de loued pour fuir les agents de police. Son corps a été repêché plusieurs heures après la noyade.
Selon la version de sa famille, Omar aurait dit aux policiers qu’il ne savait pas nager et que l’un d’eux lui aurait répondu: «Taalem Oum» (Apprends alors à nager), avant de l’abandonner à son sort.
Scandalisés par ce drame, les supporteurs du CA ont utilisé massivement cette phrase sur les réseaux sociaux pour exprimer, à la fois, leur colère et leur tristesse pour le drame d’Omar Laabidi.
E. B. A.
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