Le choix d’un commis de l’Etat connu par sa compétence et son intégrité est le choix adéquat pour le ministère qui constitue le cœur battant de l’Etat. Toutefois, le fait que Hichem Fourati échappe aux lobbies et que le vote de confiance en sa faveur constitue une victoire pour le chef du gouvernement, tout est entrepris pour le faire capoter.
Par Imed Bahri
Les lobbies et les hommes de réseaux s’affairent à faire capoter le vote de confiance au nouveau ministre de l’Intérieur Hichem Fourati, prévu demain, samedi 28 juillet 2018, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les lobbies à la manœuvre de peur de perdre la main
Nommé mardi soir par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, ce dernier les dérange car il leur échappe. Il faut dire que les enjeux sont grands. Que pèse un lobby s’il n’a plus d’influence au sein du ministère de l’Intérieur? Rien. Comment un lobby peut-il faire peur à ses adversaires et être craint d’eux? Comment un lobby peut-il faire reculer un adversaire qui l’attaque et qui veut le déstabiliser? Comment un lobby intimide-t-il ses adversaires? Et bien simplement en étant influent et puissant au sein du ministère de l’Intérieur, cœur de l’Etat profond.
Et bien M. Fourati, ne fait pas partie d’un lobby ou d’un clan qu’il soit politique, affairiste ou régionaliste. Résultat, les lobbies veulent l’abattre demain à l’ARP. Ils ont commencé à s’affairer et à faire du lobbying aussitôt sa nomination rendue publique.
Cet homme ne doit pas passer. S’il passe, leur influence se réduira. Ces lobbies qui magouillent depuis des mois pour faire tomber le gouvernement deviendront des tonneaux vides. Ils feront du bruit sur les réseaux sociaux et dans les médias de leurs copains et dans les médias détenus par des mercenaires à leur solde mais ils n’auront plus aucune influence. Leur poids au sein de l’appareil d’Etat se verra réduit à néant. Quel poids auront les lobbies si Hichem Fourati obtient demain la confiance à l’Assemblée?
Ni un politique partisan ni un sécuritaire
M. Fourati, juriste et énarque de formation, conseiller des services publics alignant une expérience de plus de deux décennies ayant travaillé au sein de l’administration centrale mais aussi de l’administration régionale (secrétaire général du gouvernorat de Zaghouan et gouverneur de Monastir), a le bon profil pour diriger ce ministère si important.
Ni un politique partisan pouvant malmener et encore plus déstabiliser ce département fragilisé depuis 2011 ni un sécuritaire qui n’est pas le profil requis pour le poste de ministre de l’Intérieur. Il n’y a que dans les républiques bananières qu’on nomme un sécuritaire ministre de l’Intérieur.
Les lobbyistes, les hommes de réseaux, les marionnettistes de la République, les affairistes véreux traînant des casseroles et voulant une protection qui vient tout droit du ministère de l’Intérieur pour que toute enquête les visant soit écrasée dans l’œuf, tous ces magouilleurs infatigables, à la santé de fer et aux nerfs d’acier ne lâchent jamais et s’acharnent toujours à placer leurs hommes à la tête des postes stratégiques. M. Fourati les dérange, ils sont en train de faire des pressions sur les députés pour qu’ils ne lui accordent pas leur confiance demain.
Egalement, la confiance accordée à M. Fourati sera une victoire pour M. Chahed ce qui ulcérera les chiens de la casse qui s’acharnent depuis des mois maintenant à le faire tomber. Ils veulent un agneau docile à sa place. Ils veulent un esclave qui exécute leurs ordres et leurs sales et basses besognes.
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