Rassemblement de Tunisiens et de Tunisiennes à Paris en juin 2017.
Parallèlement au rassemblement qui se tiendra ce soir, lundi 13 août 2018, devant le théâtre municipal de Tunis, un autre rassemblement des Tunisien(ne)s de France se tiendra à la place de la Fontaine des Innocents (station de métro les Halles), à Paris, en soutien aux droits des femmes contre la montée des l’obscurantisme islamiste.
Le rassemblement de Paris est organisé à l’appel de la Fédération des Tunisiens pour les citoyens des deux rives (FTCR) et d’autres associations démocratiques des Tunisiens à l’étranger, en plus d’une vingtaine d’acteurs de la société civile et des militants appartenant de la sphère progressiste, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de femme, célébrée en Tunisie le 13 août de chaque année, date de la promulgation, en 1956, du Code de statut personnel (CSP).
Il se tient sous le slogan : «Le 13 août 2018, défendons pacifiquement nos droits, et nos libertés. Manifestons à Tunis et à Paris».
A cette occasion, la FTCR a publié le communiqué que nous reproduisons ci-dessous…
«La FTCR appelle tous les partisans de la démocratie et du respect des libertés individuelles et publiques de se joindre aux rassemblements organisés le 13 août 2018 à Tunis et à Paris pour défendre les propositions du rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) en matière de libertés individuelles et publiques et d’égalité homme femmes.
Le rapport de la Colibe propose aux Tunisiennes et Tunisiens d’abolir la peine de mort ou de la restreindre aux cas de meurtre; de condamner les appels aux suicides; d’annuler la fermeture des cafés pendant le mois de ramadan; d’abolir les peines de prison pour l’homosexualité; d’abolir les tests anaux; d’abolir les dispositions qui établissent des distinctions entre les musulmans et les non-musulmans dans le Code des obligations et des contrats; de rendre plus effective la liberté de conscience; d’interdire le prosélytisme; d’abolir le crime du blasphème; de restreindre les notions de l’ordre public; d’abolir ou de restreindre l’obligation de la dot.
Le rapport propose soit d’établir l’égalité en héritage ou soit de laisser le choix à l’héritière d’y renoncer; de proclamer l’égalité entre les enfants légitimes et naturels; d’abroger le fait que le mari est le chef de famille; d’établir l’égalité entre les parents concernant la tutelle et la garde de leur enfant; de permettre l’utilisation des noms de famille des deux parents à l’enfant ou laisser la possibilité de le faire aux parents ou à l’enfant atteignant la majorité.
La FTCR salue ce remarquable travail véritable avancée historique vers les libertés, la démocratie et l’attachement de la Tunisie aux valeurs universelles des droits de l’Homme.
Ces propositions consolident les libertés en Tunisie après l’abrogation des circulaires interdisant le mariage des Tunisiennes avec les non- musulmans.
La FTCR dénonce les takfiristes et leurs soutiens politiques qui veulent éliminer physiquement les partisans des propositions du rapport. Elle appelle les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour la protection des membres de la commission à commencer par sa présidente Bochra Belhaj Hmida.La FTCR se joint à toutes les forces démocratiques pacifiques qui luttent pour les réalisations des objectifs de la révolution en matière de libertés et de démocratie.»
Source: communiqué.
Colibe : pour un débat constructif loin des récupérations politiques
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