On prend les mêmes et on recommence.
Avec l’avènement de Faouzi Benzarti à la tête de l’équipe de Tunisie, on envoie le même message aux jeunes en Tunisie : le système est totalement verrouillé et il n’y a pas de place pour la jeunesse, la fougue et le renouvellement.
Par Wael Mejrissi
La nomination de Faouzi Benzarti au poste d’entraîneur de l’équipe nationale nous apprend, pour ceux qui en doutent encore, que la société tunisienne est sclérosée jusqu’à douter de sa capacité à se renouveler, à s’inventer et à dépasser les clivages pour le bien de la nation toute entière.
Nous avons en Tunisie autant de citoyens que d’entraîneurs s’improvisant comme et ils ont tous un avis bien aiguisé sur cette nouvelle nomination.
Stagnation et manque d’ambition
Chacun va de son analyse plus ou moins pertinente, mais ce que nous pouvons dire avec certitude sans prendre le risque d’être contredit, c’est que cette nomination transpire le déjà vu, la stagnation et le manque d’ambition voire le manque de vision pour notre chère sélection.
Rappelons simplement que Faouzi Benzarti est déjà passé par la case équipe nationale à deux reprises pour produire un résultat calamiteux lors de la Coupe d’Afrique des Nations. En 1994 et en 2010 avec à la clé l’élimination express de notre équipe de la plus populaire des compétitions africaines.
Quelques années plus tard, comme par enchantement, le voilà à nouveau promu pour reprendre les rênes de l’équipe nationale à 68 ans! Quel avenir radieux pour le football tunisien! Ce va et vient de monsieur Benzarti au poste clé de la Fédération tunisienne de football (FTF), après celui de président, est vraiment symptomatique d’une Tunisie complètement verrouillée à la jeunesse, à la fougue et au renouvellement.
On ne change pas une équipe qui perd
D’ailleurs on retrouve ce schéma dans à peu près tous les domaines de la société tunisienne : affaires, politique, fonction publique. La Tunisie est gérée comme une république bananière qui fait une place de choix à quelques individus venant du sérail et tout le reste est relayé au rang de figurants, d’inutiles, de rien. Un entraîneur qui enregistre un cuisant échec à un poste le quitte pour se voir réoccuper le même poste huit ans plus tard, il n’y a qu’en Tunisie qu’on voit cela. Bravo à la FTF, ne changeons pas une équipe qui perd!
Football : Faouzi Benzarti, un vétéran frustré pour quel challenge ?
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