Selon Abir Moussi, si on dépénalise l’homosexualité comme le demande la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), les homosexuels pourraient réclamer plus tard le droit de se marier. Si cette hypothèse se réalisera, la famille tunisienne serait détruite, estime-t-elle.
De passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, jeudi 23 août 2018, la présidente du Parti destourien libre (PDL) a indiqué qu’un enfant né hors-mariage ne devrait pas bénéficier, comme ses frères et sœurs nés légalement, de l’héritage après la mort d’un des parents.
Elle a également estimé que l’Etat ne devrait pas reconnaître un couple vivant en concubinage étant donné que cela contraire aux lois, la loi tunisienne punissant les relations sexuelles hors mariage.
«Les solutions apportées par la Commission des libertés individuelles et de l’égalité sur certains points sont arbitraires et populistes. Je pense aussi que dépénaliser l’homosexualité va porter atteinte à la société tunisienne. Il n’y a pas de raison pour légaliser l’homosexualité. Car les homosexuels pourront demain demander le droit de se marier», a-t-elle indiqué.
Ce n’est pas la première fois qu’un politicien tunisien fait des déclarations homophobes, sans se soucier des droits élémentaires de citoyens minoritaires, pénalisés à cause de leur orientation sexuelle, dont ils ne sont même pas responsables, et incarcérés sur la base de l’article 230 du code pénal aussi injuste qu’éculé. Borhen Bsaïes, ex-propagandiste de Ben Ali et aujourd’hui chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, a fait des déclarations semblables, en novembre 2017, dans une émission de la chaîne El-Hiwar Ettounsi. La Tunisie a mieux à faire que de faire la promotion des homosexuels au prétexte de défendre les libertés individuelles, a-t-il déclaré, tout en déplorant que certains œuvrent pour la légalisation du mariage gay en Tunisie, ce qui est, on le sait, une affirmation complètement infondée, la dépénalisation de l’homosexualité est une chose et la légalisation du mariage gay en est une autre, et que personne, en Tunisie, à notre connaissance n’a encore revendiquée publiquement.
On a honte pour ces politiciens de pacotille, qui ne reconnaissent pas les droits élémentaires de l’homme, quelle que soit sa religion ou son orientation sexuelle, et qui se permettent, par-dessus le marché, de mentir et d’user de la désinformation.
E. B. A.
Tunisie : Politiciens, mais homophobes notoires et sans gêne
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