Mahmoud Ghozlani, activiste de la société civile, accuse la justice à Sidi Bouzid d’utiliser la pression judiciaire pour le faire taire, après qu’il ait révélé des dossiers de corruption dans la région.
Mahmoud Ghozlani se dit victime des pressions de la justice et dénonce l’inculpation de sa sœur pour outrage à magistrat, alors qu’elle est âgée de 55 ans et souffre de plusieurs maladies chroniques, notamment l’insuffisance rénale. Il qualifie cette arrestation d’arbitraire et parle de règlement de compte, sa sœur ayant porté plainte contre un «homme influent», selon ses dires.
Un rassemblement a eu lieu aujourd’hui devant le tribunal de Sidi Bouzid pour appeler à la libération de Hadhba Ghozlani.
«Elle a demandé à prendre la parole lors du procès qu’elle a intenté contre un homme influent pour construction illégale, et s’est vue accusée d’outrage à magistrat. Voilà ce qu’est la justice de Noureddine Bhiri», a déploré l’activiste dans une déclaration à Kapitalis, en rappelant que ce même juge d’instruction avait décidé un non-lieu en faveur du fils d’un député Nidaa Tounes de la région qui avait agressé un habitant, lui causant des fractures au niveau des côtes.
«J’avais alerté les médias sur cette affaire et reçut des menaces. On m’avait demandé de me taire et de ne plus en parler», a-t-il regretté en appelant les autorités à ouvrir une enquête pour s’assurer que la justice à Sidi Bouzid n’est pas influencée et qu’elle prend des décisions justes et équitables.
Y. N.
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