Wadii Al Jarii, le papa Noël du football tunisien.
La Fédération tunisienne de football (FTF) a qualifié les nouvelles recrues du Club africain (CA), malgré l’interdiction de la Fédération internationale de football association (Fifa).
L’instance mondiale du football a pénalisé le CA en interdisant la qualification des 8 nouveaux joueurs recrutés cet été, pour refus de régler les impayés de ses 3 ex-joueurs, en l’occurrence Houcine Nater, Lassaaad Nouioui et Yassine Mikari et qui se chiffrent à 1,9 million de dinars tunisiens (MDT).
Me Ali Abbas, avocat des 3 demandeurs, a porté plainte contre la FTF auprès des comités de discipline de la Fifa et de la Confédération africaine de football (CAF), pour avoir enfreint la loi et refusé l’application des décisions disciplinaires prononcées par le Tribunal d’arbitrage sportif (TAS).
Le CA était interdit de recrutement par les commissions des litiges et de recours fédérales.
Le TAS avait confirmé ce verdict et rejeté le recours du CA mais en osant qualifier les nouvelles recrues, la FTF contredit ses instances internes et va chercher la sympathie du club concerné au lieu de respecter ses propres décisions, la réglementation en vigueur et les juridictions. Le comble de l’arrogance. Plus grave encore, l’instance fédérale «désobéit» maintenant à la Fifa.
Peu importe si la FTF avait sollicité un délai de tolérance à la Fifa, mais le plus révoltant c’est l’état d’esprit de ceux qui piétinent les règles pour une affaire de popularité. Inutile de s’offusquer alors des dérapages agitateurs tels Aymen Chandoul et Abdessalem Saidani, dirigeants respectifs de l’Union sportive de Ben Guerdane (USBG) et du Club athlétique bizertin (CAB) et des violences des supporteurs dans les stades. Ne dit-on pas que l’exemple vient de haut ?
Le CA a droit à un mois de tolérance avant d’honorer ses engagements. Passé ce délai, les contrats des nouveaux joueurs seront annulés et le club de Bab Jedid perdra 6 points au classement général du championnat.
Maintenant que sa caisse est bien garnie via l’opération Mondial 2018, la FTF oserait-elle prendre en charge le montant ou une partie des impayés dus aux joueurs en question, comme elle a procédé avec d’autres clubs?
Question innocente : Wadii Al Jari, le président de la FTF a-t-il compris que la politique de la main généreuse peut rendre «très dociles» les dirigeants des clubs même de la première ligue?
H. M.
Le Club africain avec ses nouvelles recrues face au CS Hammam-Lif
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