La justice a ordonné à la municipalité de Sfax d’accepter l’enregistrement du prénom Massine, d’origine amazigh, qu’elle avait refusé, le 4 mai 2018, sous prétexte qu’il n’est pas d’origine arabo-musulmane !
Les parents, qui ne s’expliquent pas que l’on puisse refuser un tel prénom, ont porté l’affaire en justice qui a fini par trancher en leur faveur, aujourd’hui, lundi 27 août 2018.
La communauté amazigh en Tunisie se réjouit de ce verdict, ainsi que les défenseurs des libertés individuelles, qui ont dénoncé cette décision de la municipalité de refuser d’inscrire un bébé sous le prénom choisi par ses parents.
On notera que la municipalité avait signifié son refus en se basant sur un décret datant de 1965, qui a été confirmé en 2013, obligeant les Tunisiens à donner des prénoms arabes à leurs enfants. Un décret qui devrait être abrogé car il n’est pas en conformité avec la constitution tunisienne qui garantit les libertés individuelles.
Ce décret est d’autant plus injustifié que l’histoire tunisienne est indivisible et que les composantes punique, amazigh, ottomane ou autres en font partie, autant que les composantes arabo-musulmanes.
Y. N.
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