Bochra Belhaj Hmida, présidente de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), reproche à ses détracteurs d’instrumentaliser le drame de Goubellat (Beja) pour «régler des comptes politiques et personnels».
La députée a publié hier soir, jeudi 30 août 2018, un statut sur son compte Facebook, où elle s’adresse à ceux qui ont attaqué les membres de la Colibe, suite au viol de l’adolescente de Goubellat (15 ans), l’agression de sa maman (55 ans) et de sa grand-mère (80 ans), qui est décédée des suites de ses blessures.
Les détracteurs de Mme Ben Hmida et de la Colibe ont profité de la vague d’émotion provoquée par ce drame pour rappeler pernicieusement que parmi les propositions contenues dans le rapport de cette commission, il y a celle relative à l’abolition de la peine de mort.
Ils se sont aussi attaqués à Mme Belhaj Hmida en affirmant notamment que c’est à cause de ses propositions, trop libérales à leurs yeux, que les bandits peuvent jouir de l’impunité et que les agresseurs de Goubellat ont osé commettre leur forfait.
La présidente de la Colibe a qualifié ses détracteurs de «personnes sans scrupules, dénuées de tout sens humain» et leur a reproché d’exploiter le malheur et la douleur d’une famille pour régler des comptes politiques et personnels.
«Je vous adresse un dernier message, non pas par crainte, mais parce que vous êtes incapables d’argumenter et de mener un débat sur le rapport. Vous avez menti, monté des vidéos, tout en prétendant défendre l’islam, mais là, vous allez trop loin», a-t-elle écrit, en ciblant ses détracteurs issus de la mouvance islamiste, qui ne ratent aucune occasion pour s’en prendre à elle.
Y. N.
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