Mongi Harbaoui, du temps où il était groupie de Youssef Chahed.
Selon Mongi Harbaoui, député Nidaa Tounes et président de la commission de l’information du parti de Hafedh Caïd Essebsi, le gouvernement Youssef Chahed va bientôt sauter. C’est la énième annonce du genre, mais sera-t-elle cette fois la bonne ?
Dans un post publié aujourd’hui, dimanche 2 septembre 2018, sur sa page Facebook, M. Harbaoui a exprimé le vœu le plus cher au cœur de ses maîtres, Béji et Hafedh Caïd Essebsi, en annonçant le départ, selon lui très proche, du gouvernement d’union nationale.
«Le peuple découvrira alors les dégâts énormes causés au pays par ce gouvernement», a-t-il ajouté, feignant d’oublier que ce gouvernement est conduit par un dirigeant de Nidaa Tounes, Youssef Chahed, et que le bilan de ce dernier ne saurait être dissocié de celui du parti qui l’a nommé, plutôt deux fois qu’une, en 2016 et 2017.
Mais dans sa guéguerre folle et aveugle contre le chef du gouvernement, M. Harbaoui et ses employeurs oublient qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Pour le grand bonheur de leurs alliés de toujours, qu’ils présentent pourtant aujourd’hui comme leurs irréductibles adversaires, à savoir les islamistes d’Ennahdha.
Dans sa fuite en avant et son refus d’assumer sa responsabilité et celle des autres dirigeants de Nidaa Tounes dans la dégradation de la situation générale dans le pays, M. Harbaoui a cru pouvoir affirmer, sans ciller, que cette responsabilité sera assumée uniquement par le gouvernement Chahed et par tous ceux qui l’ont soutenu et cru à son grand mensonge de «naqfou el tounes» («Sauvons la Tunisie»), par allusion au slogan que ce dernier avait lancé lors du vote de confiance à son gouvernement par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en août 2016 et 2017. Et M. Harbaoui, un grand amnésique devant l’Eternel, feint d’oublier qu’il a été, lui aussi, de ceux-là…
Z. A.
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