La belle plage de Salakta et ses environs font face à une grave menace écologique en raison des activités nuisible d’une unité d’engraissement de thon rouge au large des côtes.
Par Sami Ben Slama *
Après les cadavres de thon en état de pourrissement avancé avec leur odeur nauséabonde jetés en mer et qui échouent, à chaque fois, sur les plages allant de Hessi Ben Njima à Hajeb en passant par Hessi Farhat, Mnakka et Douira, de la localité de Salakta, délégation de Ksour Essaf, gouvernorat de Mahdia, et qui posent un vrai problème de salubrité publique, voilà que des plats jetables, des gobelets pour humains, mais aussi des sacs en plastique d’une contenance de 25 kg ayant servi à la nutrition animale, sont jetés quotidiennement du site illégal d’engraissement de thon rouge qui se situe au large des côtes de Salakta.
Ce site menace la santé des citoyens de la zone en raison de l’utilisation d’antibiotiques qui peuvent atteindre d’autres genres de poissons et de crustacés qui les consomment. Il comporte plusieurs cages visibles depuis la terre ferme et représente un danger réel pour la nature, la faune et aussi la flore marine.
Beaucoup ont remarqué le changement de la couleur de l’eau de mer à chaque changement de direction du vent en est ou nord-est en raison des montagnes de détritus divers qui s’accumulent dans les profondeurs sous le site.
Au jour d’aujourdhui, tous les fonds marins, ainsi que les belles plages de Salakta sont défigurés par la présence de centaines de sacs en plastique jetés à la mer par une entreprise d’engraissement dont nul ne connaît l’origine du permis qui lui a été octroyé pour répandre les saletés et détruire ce qui reste de notre écosystème.
Que fait le conseil municipal récemment élu ? Que font le gouverneur et le ministère chargé de l’Environnement pour préserver la nature et les droits des citoyens ?
Espérons qu’ils prendront conscience du danger de cette activité et activeront les procédures adéquates qui permettront de déloger cette entreprise polluante et irresponsable en dehors des limites territoriales de Salakta dès qu’ils verront les images postées et prendront conscience de la réalité des dangers qui guettent cette belle localité et toutes les plages tunisiennes des environs.
* Activiste de la société civile et ancien membre de l’Instance supérieure indépendante des élections.
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