Youssef Chahed/ Raouf Khammassi.
Selon le dirigeant de Nidaa Tounes, Raouf Khammassi, la guerre contre la corruption, lancée depuis mai 2017, n’est pas du ressort du gouvernement d’union nationale présidée par Youssef Chahed.
De passage à « Midi Med » sur Radio Med aujourd’hui, jeudi 5 septembre 2018, M. Khammassi a indiqué que Nidaa Tounes est le seul parti à avoir réussi, au cours des dernières années, à préserver l’équilibre politique en Tunisie, et ce malgré les nombreuses difficultés auxquelles il a fait face.
«Je ne pense pas que la guerre contre la corruption est du ressort de Youssef Chahed mais elle est l’affaire de Nidaa Tounes. Dans le programme électoral de notre parti, il avait été indiqué que la guerre contre la corruption est une nécessité. Mais lorsque cette guerre est utilisée à des fins personnelles, cela ne représente pas la politique de Nidaa», a-t-il déclaré, laissant entendre que l’action menée par le chef du gouvernement, dans ce domaine, est utilisée par ce dernier pour seulement redorer son image personnelle.
Raouf Khammassi a, par ailleurs, indiqué que certains dissidents de Nidaa Tounes ont contacté des dirigeants nidaïstes pour leur demander de rejoindre à nouveau le parti, comme ce fut déjà le cas pour Ridha Belhaj. Il n’a cependant pas cité les noms de ces dissidents.
Il convient de rappeler, ici, que M. Khammassi, un ancien sbire du dictateur Ben Ali, avait, dans un post publié le 10 juillet dernier sur sa page Facebook, exprimé son soutien à Youssef Chahed, plaidant pour la stabilité du gouvernement et le maintien de son chef.
Il avait aussi critiqué le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, qui prenait les décisions de manière individuelle et sans consulter les structures du parti. Avant de se raviser, de retourner une nouvelle fois sa veste pour reprendre langue avec le clan Caïd Essebsi.
Ce propriétaire d’une gargote d’autoroute en Allemagne, qualifié abusivement d’homme d’affaires par certains médias, véritable girouette politique devant l’Eternel, est l’un des fossoyeurs de la jeune démocratie tunisienne, comme nous l’avions écrit récemment.
E. B. A.
Raouf Khamassi, l’homme qui fait la pluie et le beau temps à Nidaa
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