Omar Behi, ministre du Commerce, a annoncé une réduction prochaine de la quantité de sel dans le pain. C’est la énième annonce du genre et on espère qu’elle dépassera le seuil de… l’effet d’annonce.
Dans une déclaration à Shems FM aujourd’hui, lundi 10 septembre 2018, M. Behi a indiqué que son département travaillera avec la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (STCCCV), en partenariat avec la chambre syndicale des boulangerie relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, centrale patronale), pour mettre en place ce projet.
«Le sel est l’un des facteurs qui provoque plusieurs maladies. Or, en Tunisie, nous consommons beaucoup de sel», a-t-il expliqué, ajoutant que les consommateurs ne s’apercevront pas de la diminution de la quantité de sel dans le pain.
Notons que selon les statistiques de la STSCCCV, parus en mars dernier, un Tunisien sur trois décède d’une pathologie cardiovasculaire causée, en autres, par une forte consommation de sel, dont le Tunisien consomme, en moyenne, 14 grammes par jour. C’est le plus grand taux dans le continent africain. Et parmi les plus élevés au monde.
Les médecins ont toujours alerté l’opinion et les autorités sur ce problème de santé publique, mais, à chaque fois, on en parle et on ne fait pas grand-chose pour y faire face. M. Béhi fera-t-il mieux que ses prédécesseurs ? Qu’on nous permette d’être sceptiques, tant les mauvaises habitudes ont la vie dure.
E. B. A.
Santé : Un Tunisien sur trois décède d’une pathologie cardiovasculaire
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