La députée Wafa Makhlouf a révélé qu’elle et plusieurs autres membres du bureau exécutif de Nidaa Tounes se sont opposés au gel de l’adhésion du chef du gouvernement Youssef Chahed.
La parlementaire est revenue, dans un post sur son compte Facebook publié hier soir, vendredi 14 septembre 2018, sur sa position vis-à-vis des choix et décisions politiques de son parti après le fiasco du congrès de Sousse, en janvier 2016, qui a scellé le contrôle des instances du parti par Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république, Béji Caïd Essebsi.
«Depuis le congrès de Sousse, j’ai senti que j’étais dans le camp de l’opposition au sein de mon parti et au sein du bureau exécutif. A chaque fois, je me disais que des luttes sont nécessaires dans chaque parti afin de préserver son unité. Je ne sais pas si j’avais raison ou pas. Il n’est pas dans ma nature de trahir les gens qui m’ont donné leur confiance et je ne puis afficher un double visage», a-t-elle écrit.
Mme Makhlouf a, par ailleurs, indiqué qu’elle et d’autres membres du bureau exécutif du parti se sont opposés à la décision du gel de l’adhésion du chef du gouvernement. Elle n’a cependant pas révélé les raisons de cette opposition ni les noms des membres en question.
Notons que la députée de Nidaa avait appelé, en mai dernier, à un changement radical au sein du parti. Selon elle, Nidaa est en train de s’éloigner des objectifs qu’il s’était engagé à poursuivre, depuis son accession au pouvoir en 2015, perdant ainsi ses valeurs et son leadership. Mais son opposition était cyclique et ses prises de parole plutôt rares, ce qui traduit chez elle des hésitations et une certaine perplexité. D’autres parmi ses collègues ont été plus déterminés et plus tranchants, en claquant la porte d’un parti qui a perdu son âme, son identité et la plupart de ses fondateurs et dirigeants au cours des trois dernières années.
E. B. A.
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