Le gel de l’adhésion du chef du gouvernement, Youssef Chahed, décidé hier soir, vendredi 14 septembre 2018, par Nidaa Tounes, a suscité des réactions diverses de la part des hommes et femmes politiques, dont plusieurs dissidents de ce parti.
Lazhar Akremi, ancien membre du bureau politique de Nidaa Tounes, a écrit sur son mur Facebook, hier soir, sur un ton sarcastique, que Raouf Khammassi, un proche du directeur exécutif Hafedh Caïd Essebsi, a envoyé une correspondance à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour lui demander de geler elle-aussi l’adhésion du chef du gouvernement, ironisant sur l’alliance actuelle entre Nidaa Tounes et la centrale syndicale contre Youssef Chahed, dont ils ne désespèrent pas d’obtenir la destitution. Le parti de Caïd Essebsi a, d’ailleurs, exprimé, dans son communiqué d’hier soir, sa solidarité avec l’UGTT, victime selon lui d’une campagne de dénigrement.
De son côté, Walid Jalled, député de la Coalition nationale, a indiqué, ce matin, samedi 15 septembre, que «Nidaa, en tant que projet sociétale, est inébranlable, et ce grâce à ses militants, qu’ils soient des femmes, des hommes ou des jeunes. Par contre, Nidaa, en que parti, s’est métamorphosé. Il est passé de Nidaa Tounes à Nidaa Hafedh».
Le député fait ici allusion à la prise de contrôle du parti par Hafedh Caïd Essebsi après le congrès de Sousse, en janvier 2016, et le départ de plusieurs de ses anciens dirigeants, après avoir découvert que le projet qui les a rassemblés, en 2012, pour la reconstruction de la Tunisie post-révolutionnaire, n’est plus défendu par ce parti, devenu un instrument de réalisation des ambitions personnelles du fils du président de la république.
De son côté, la députée Wafa Makhlouf (Nidaa Tounes) a indiqué, hier soir, sur son compte Facebook, que certains membres du bureau politique du parti, dont elle-même, ont exprimé leur opposition au projet de gel de l’adhésion du chef du gouvernement.
E. B. A.
La blague du jour : Ultimatum de Nidaa Tounes à Youssef Chahed
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