Béatrice Slama, est décédée dans la soirée d’hier, jeudi 19 septembre 2018, à Paris, à l’âge de 95 ans. L’annonce de sa mort a été faite par l’historien Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres de Manouba, son «jeune ami et camarade». Nous publions ci-dessous la note nécrologique qu’il lui a consacrée.
Gabésienne, née à Tunis en 1923, elle s’engage au Parti communiste tunisien en 1941 alors que ce dernier était dans la pleine clandestinité. Elle combat l’occupation allemande, et en 1945, elle fonde l’Union des jeunes filles de Tunisie et contribue aux luttes pour l’indépendance de la Tunisie en même temps qu’elle termine ses études supérieures.
Elle enseigne pendant 15 ans au collège Alaoui et soutient un diplôme d’études supérieures (DES) sur l’insurrection de Ali Ben Ghedhahem de 1864 sous la direction de Charles André Julien. Elle enseigne au département de français de la jeune université tunisienne et quitte la Tunisie en 1965 avec son mari le Dr Ivan Slama pour s’installer à Paris, mais tous les deux restent profondément attachés à la Tunisie.
Béatrice Slama avait fait une carrière universitaire aux universités de Nanterre et de Paris.
En signe de reconnaissance, elle fut décorée à l’ambassade de Tunisie à Paris en juin 2016 par Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, au nom du président de la République Béji Caid Essebsi.
A ses enfants Pierre et Pierrette, à sa soeur Gilda Khiari, à ses camarades, à ses proches nous adressons nos sincères condoléances.
Habib Kazdaghli.
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