Béji Caïd Essebsi et Leila Chettaoui.
Si le président de la république, Béji Caïd Essebsi, va s’appuyer sur les voix des parlementaires du bloc Ennahdha pour faire destituer Youssef Chahed, ce serait une honte, a déclaré Leila Chettaoui, députée du bloc de la Coalition nationale.
Dans une déclaration à Cap FM aujourd’hui, vendredi 21 septembre 2018, l’ancienne dirigeante de Nidaa Tounes et de Machrou Tounes a indiqué que le chef du gouvernement a tous les droits de présenter sa candidature aux élections législatives et présidentielles de 2019, et ce conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution.
Selon Mme Chettaoui, M. Chahed a également toutes les chances de rassembler autour de sa candidature la famille progressiste et moderniste, ajoutant: «Aujourd’hui, on ne peut plus parler d’un seul leader qui peut conduire un pays ou un parti vers un meilleur avenir. Un leader a besoin d’une équipe forte dont les membres sont connus par leur compétence et leur crédibilité. S’il parvient à rassembler tous ces atouts, Youssef Chahed pourrait conduire la famille progressiste et moderniste comme l’avait fait Béji Caïd Essebsi en 2014. On ne peut pas oublier que ce dernier avait alors réalisé un miracle. Malheureusement, depuis qu’il a accédé au pouvoir, il a complètement défiguré l’image de la famille progressiste et moderniste auprès des Tunisiens».
Sur un autre plan, la députée a indiqué que si le chef de l’Etat souhaitait destituer le chef du gouvernement en s’appuyant sur les voix des parlementaires du mouvement islamiste Ennahdha, ce serait honteux et cela resterait comme un point noir dans son parcours d’homme politique.
«Ce serait également un point noir pour le parti Nidaa Tounes dont les dirigeants n’ont cessé d’appeler au retrait de confiance au chef du gouvernement», a-t-elle également souligné.
E. B. A.
Chahed peut conduire la famille progressiste aux élections de 2019
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