Selon Houda Slim, députée du bloc de la Coalition nationale, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a raté une occasion de jouer un grand rôle politique en Tunisie.
Ancienne membre de Nidaa Tounes puis de Machrou Tounes, Mme Slim a indiqué, dans un post publié sur son compte Facebook, aujourd’hui, samedi 22 septembre 2018, que le chef de l’Etat aurait pu préserver sa famille politique, progressiste et moderniste, s’il l’avait voulu et s’il était réellement attaché à l’intérêt supérieur du pays. Mais il a été égoïste et a choisi de défendre les intérêts de son fils, Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa, et de son clan familial.
«C’est ce grand parti qui l’a conduit au pouvoir. Or, le président de la république a cherché sciemment à l’affaiblir pour qu’il cesse d’être une réelle force qui compte après lui. Et c’est ce qui s’est passé. On lui a demandé en le suppliant d’obliger son fils à quitter le parti afin que l’on puisse remettre sur pied ses structures de manière démocratique. Mais, il a refusé et a laissé son fils et un groupe de malfaisants se jouer du sort du parti et de ses militants. Le président de la république a raté une occasion de jouer un rôle héroïque dans le pays. Aujourd’hui, le train est parti sans lui et sans son fils et sa bande. Personne ne veut aujourd’hui revivre cette sombre étape», a-t-elle écrit, dans ce qui sonne comme l’annonce de la chute de la maison Caïd Essebsi et la fin de son règne, marqué du sceau de la versatilité, de l’inconscience et de l’inconsistance politiques.
Bref, celui qui répétait à satiété qu’il fallait faire passer la patrie avant le parti a finalement fait passer sa famille avant toute autre chose. Cela s’appelle népotisme et c’est ce qui a perdu deux de ses prédécesseurs: Bourguiba et Ben Ali. Il n’a pas retenu la leçon… Et les Tunisiens ne le lui pardonneront pas.
E. B. A.
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