Lassaad Yacoubi, secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, relevant de l’UGTT, a banalisé le taux d’absentéisme des enseignants enregistré au cours de l’année dernière.
Selon les chiffres fournis par le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, 1.885.272 jours de travail ont été perdus au cours de la précédente année scolaire, en raison de l’absentéisme des enseignants du primaire et du secondaire qui, en plus des congés de maladie, ont observé plusieurs semaines de grève.
M. Yacoubi a estimé que le ministre devrait être fier de ce chiffre, car il est l’un des plus faible du service public et que, rapporté aux 160.000 enseignants, et en tenant compte des congés de maladie, de maternité et des vacances, cela donnerait un taux d’absentéisme très faible qui avoisinerait 1,25 jour par enseignant pour toute une année.
Le dirigeant syndicaliste, qui n’a pas expliqué par quel calcul il est arrivé à ce taux faible, le nombre de jours perdus étant réellement trop élevé, a, par ailleurs, indiqué que la Fédération de l’enseignement secondaire déposera, aujourd’hui, une plainte au tribunal administratif contre le département de l’Education, à propos de la circulaire relative à la régularisation des congés de maladie des enseignants.
«Cette circulaire est contraire à la loi régissant la fonction publique. Le fait de ne pas prendre en considération le certificat médical d’un enseignant est contraire à l’éthique. Le ministère de l’Education doit supprimer cette circulaire!», a-t-il déclaré, feignant d’oublier que, vérification faite par les services de contrôle administratif, beaucoup de ses collègues recourent à des certificats de maladie de complaisance, souvent délivrés par les mêmes médecins spécialisés dans cette pratique litigieuse, et que beaucoup de ces chers absentéistes sèchent les cours pour aller faire un second métier illégalement.
E. B. A.
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