Le colonel Béchir Turki, connu pour être un des pionniers de l’armée tunisienne, est décédé hier soir, mardi 23 octobre 2018, à l’âge de 87 ans. Il est mort suite à une complication cardiaque chronique.
Le défunt, né en 1931 à Mahdia est un ancien élève du collège Sadiki. Il a fait ses études supérieures au Lycée Janson de Sailly, à Paris, à l’Ecole spéciale militaire interarmes (Camp de Coëtquidan), à l’Ecole d’application des transmissions (Montargis), à l’Ecole supérieure technique des transmissions (Pontoise) et à l’Ecole d’Etat major (Paris).
Feu Béchir Turki était ingénieur en détection électromagnétique et avait occupé plusieurs postes à son retour en Tunisie. Il fut notamment chargé de la direction des transmissions au ministère de la Défense nationale puis à celui de l’Intérieur.
Exilé volontaire à Genève en 1978, il avait exercé le métier de consultant en matière de sécurité et guerre électronique au profit de plusieurs gouvernements arabes et africains, notamment le Maroc et l’Irak.
Béchir Turki a été un des premiers à avoir mis en place des systèmes de transmission sans fil militaires et civils en Tunisie, de Bizerte au nord à Borj Khadhra au sud. Il a aussi été écrivain et a publié plusieurs livres, notamment « Ben Ali le ripou« , « Eclairage sur les recoins sombres de l’ère bourguibienne » et « Les Etats criminels« . Il a également collaboré à Kapitalis par de nombreuses chroniques politiques.
Sa famille informe qu’il sera enterré aujourd’hui au cimetière Sidi Daoued, à la Marsa, banlieue nord de Tunis.
E. B. A.
http://kapitalis.com/tunisie/2018/04/04/espace-sophonisbe-bechir-turki-presente-son-essai-etats-criminels/
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