Salim Ben Hamidane, ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, a été traduit aujourd’hui, jeudi 25 octobre 2018, devant la chambre criminelle du Pôle judiciaire financier.
Cet ancien activiste islamiste, membre dirigeant du Congrès pour la république (CpR) puis du Harak Tounes Al-Irada, est poursuivi dans le cadre de l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT), indique Shems FM.
D’autres fonctionnaires du département des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières sont également poursuivis dans la même affaire.
M. Ben Hamidane est soupçonné d’avoir abusé de son pouvoir lorsqu’il était ministre aux gouvernements Hamadi Jebali et Ali Larayedh pour tirer profit pour lui-même ou pour une tierce personne.
On lui reproche d’avoir pris des engagements au nom de l’Etat tunisien dans le litige qui oppose ce dernier à la société ABCI, à propos de la propriété de la BFT.
M. Ben Hamidane serait intervenu auprès de la cour d’appel de Tunis pour faire profiter Abdelmagid Bouden, gérant d’ABCI, de l’amnistie générale décrétée au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, ce qui équivaut, du point de vue de l’accusation, à une reconnaissance des torts causés à l’intéressé par l’Etat tunisien. D’où les soupçons de corruption, souvent évoqués par Mabrouk Korchid, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, pour enfoncer Ben Hamidane et, surtout, noyer dans un écran de fumée la responsabilité de l’Etat dans cette affaire, disent des parties proches du dossier, qui affirment, par ailleurs, que les chefs de gouvernement Hamadi Jebali et Ali Larayedh et beaucoup de ministres étaient au courant des décisions de Ben Hamidane et étaient tous d’accord.
Notons qu’en février 2017, Salim Ben Hamidane avait été convoqué comme témoin par la justice dans l’affaire intentée contre un ex-chargé du contentieux de l’Etat, Hamed Nagaaoui, impliqué dans la même affaire.
E. B. A.
Affaire BFT : Ben Hmidane a trahi le pays et le peuple, selon Me Mekki
Donnez votre avis