L’état de l’adolescente de Goubellat se détériore. Elle avait été enlevée et violemment battue, en août dernier, et perdit sa mère et sa grand-mère. Cela n’empêche pas des proches de ses présumés ravisseurs d’appeler à leur libération…
L’adolescente, désormais prise en charge par l’Etat car elle n’a plus de famille, a récemment été placée dans un autre centre tenu secret, pour des raisons de sécurité. Son état psychologique se détériore et elle bénéficie de soins quotidiens, mais selon la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Naziha Laabidi, aucune amélioration n’est constatée.
«Je suis tenue par le secret professionnel mais je peux dire que l’adolescente qui avait été enlevée et battue, semble retomber en enfance, dans une sorte de déni de la réalité», a assuré la ministre.
D’autre part, les proches des 4 suspects en détention, dont une femme, un policier et son frère jumeau, appellent la justice à les libérer, estimant que le rapport de l’enquête a démontré qu’ils ne sont pas liés à cette affaire.
Vendredi dernier, ils ont même manifesté devant le tribunal de Béja appelant les autorités à rechercher les vrais coupables plutôt que de faire de leurs enfants des boucs émissaires pour calmer l’opinion publique, selon leurs dires.
Rappelons que la mère et la grand-mère de l’adolescente ont été violemment agressées par les ravisseurs, en défendant leur fille. Elles ont succombé à de lourdes blessures. L’adolescente avait indiqué avoir été violée. Un premier rapport médical a confirmé ses dires, mais un second a démenti toute trace de viol. La justice a alors chargé une commission composée de 4 médecins légiste pour réaliser un troisième rapport qui a a affirmé que la victime n’a pas été violée.
L’adolescente, qui souffre de troubles psychologiques, est elle-même revenue sur ses dires plusieurs fois, ce qui ne facilite pas le travail de la justice, alors que les suspects, en détention depuis plus de 2 mois, clament leur innocence.
Y. N.
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