Âgée de seulement 31 ans, Saida Ounissi a été nommé, hier soir, lundi 5 novembre 2018, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, en remplacement de Faouzi Abderrahamane. Elle est la plus jeune membre du gouvernement Chahed III.
Membre du parti islamiste Ennahdha et tête de liste dans la 1ère circonscription de France, elle a été élue aux législatives de 2014.
Membre de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) depuis cette date, Saida Ounissi a été nommée secrétaire d’Etat à la Formation professionnelle en août 2016, avant de prendre la tête de ce département au bout de deux ans.
C’est une ascension assez rapide pour cette jeune femme dont les parents, dirigeants islamistes, ont quitté la Tunisie en 1993 pour se réfugier à Paris, où elle a vécu et décroché, en 2008, une licence en histoire et sciences politiques de l’université Panthéon-Sorbonne, puis un master en sciences politiques, en 2011.
Saida Ounissi fait partie de la jeune garde du parti islamiste, moins activiste que technocrate, plus présentable et plus consensuelle aux yeux de Rached Ghannouchi qui tente de la mettre en orbite.
Membre du Forum des jeunes et étudiants musulmans européens, la nouvelle promue en est devenue la présidente avant son élection à l’ARP, où elle a notamment siégé à la commission de l’application de la loi de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle et à celle qui a examiné et trié les dossiers de candidature à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
Depuis la révolution, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a souvent été attribué à des membres d’Ennahdha : Naoufel Jammali (mars 2013-janvier 2014), Zied Ladhari (février 2015-août 2016), Imed Hammami (août 2016-septembre 2017). On ne peut pas dire que le chômage a reculé depuis, puisqu’il plafonne toujours à 15% de la population active.
Y. N.
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