Tarek Bouchamaoui, président tunisien du comité des compétitions interclubs au sein de la Confédération africaine de footbal (CAF), a contredit Wadii Al-Jari, président de la Fédération tunisienne de football (FTF), sur la présumée sanction de l’instance continentale contre l’Espérance sportive de Tunis (EST).
Par Hassen Mzoughi
Selon une information largement reprise par les médias, la CAF a interdit les virages du stade de Radès aux supporteurs de l’EST pour deux matchs et le club «sang et or» est frappé d’une pénalité de 300.000 dollars, à la suite des incidents ayant émaillé la demi finale-retour, le 23 octobre dernier, entre l’EST et le club angolais de Primeiro Augosto.
Selon Tarek Bouchamaoui, qui assistait hier, mercredi 7 novembre 2018, à Tunis, à la réunion de coordination entre les représentants de la CAF, des deux clubs finalistes et du ministère de l’Intérieur tunisien, en vue de la finale-retour, ce vendredi 9 novembre, entre l’EST et Al-Ahly, «cette sanction n’a jamais existé et si c’était vrai, le comité disciplinaire et lui seul aurait publié un communiqué dans ce sens. L’instance africaine n’a pas puni les supporteurs de l’Espérance, et tout ce qui a été dit à ce sujet est faux. Au contraire, la CAF tient beaucoup à la participation du public et au succès de la finale. Tout ce que nous espérons, c’est que le stade de Radès soit rempli ce vendredi».
Al-Jari invente une sanction et se féliciter de l’avoir fait annuler
Par cette mise au point claire et nette, Tarek Bouchamoui discrédite Wadii Al-Jari qui a annoncé hier, mercredi, que la CAF avait levé la «sanction» imposée à l’Espérance après le match contre Primeiro de Augusto.
Le président de la FTF, qui n’est pas à un camouflet près, est intervenu en duplex, dimanche 4 novembre, pendant l’émission ‘‘Dimanche sport’’, pour expliquer pendant près de 20 minutes, avec «force analyse juridique», les tenants et les aboutissants d’une sanction inexistante contre l’EST, ne ratant pas l’occasion de mettre en avant «l’effort» de l’instance fédérale – entendez de sa propre personne – «en faveur de l’Espérance pour lever une injustice et défendre le football tunisien».
Certains chroniqueurs y sont allés de leur extrapolation en associant cette «sanction» à une «atteinte à la souveraineté du football tunisien», tout en saluant le «patriote» qu’est le président de la FTF!
M. Al-Jari s’est attardé, lors de ce duplex, sur ses «démarches» pour «faire pression» sur la CAF pour faire annuler cette sanction qui n’a pourtant jamais existé, comme le précise clairement Tarak Bouchamaoui, également membre du comité exécutif de la CAF siégeant au conseil de la Fifa.
Le magicien Al-Jari rattrapé par ses mensonges
Al-Jari continue de leurrer en répétant jusqu’à hier, après la réunion de coordination à laquelle il avait assisté, en tant qu’observateur, qu’il avait obtenu gain de cause sur trois des quatre requêtes tunisiennes : la suspension de l’arbitre algérien de la finale-aller, Mehdi Abid Charef, de l’attaquant marocain d’Al Ahly Walid Azarou et la… levée de l’interdiction des virages pour les fans «sang et or». Par contre il n’a pas réussi à faire passer la 4e requête pour la suppression des avertissements suspensifs infligés à Franck Kom et Chamseddine Dhaouadi. Requête normalement du ressort du comité disciplinaire et non pas du comité des compétitions qui s’est réuni hier à Tunis.
Bref, le «patriote» a inventé un scénario pour se faire important. Comme les fois précédentes lorsqu’il prétendait régler à coups de baguette magique des litiges entre les clubs tunisiens et la Fifa. Pathétique…
Finale de la ligue des champions : La CAF lève la sanction sur les virages
Ligue des champions : L’Espérance retarde la vente des billets
Le football tunisien à la merci d’un dictateur nommé Wadii Al Jari
Donnez votre avis