Faouzi Ben Abderrahman, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a choisi de ne pas prendre part au dernier conseil des ministres, tenu à la Kasbah, hier, jeudi 8 novembre 2018, et ce pour différentes raisons.
L’ancien dirigeant d’Afek Tounes n’a pas caché sa déception suite à son limogeage du gouvernement d’union nationale, dans un post publié sur son compte Facebook, hier soir. Aussi a-t-il estimé qu’il valait mieux pour lui de ne pas prendre part au dernier conseil des ministres. Car, selon lui, le remaniement ministériel annoncé lundi soir par le chef du gouvernement a fait de lui «un ministre de gestion des affaires courantes ne pouvant plus prendre de décision ou participer au conseil des ministres».
L’amertume du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ingénieur en électronique et informatique de formation et ancien directeur régional chez IBM, est assez compréhensible. Après un an de travail acharné dans un département chargé de trouver des solutions au chômage en Tunisie, il est démis de ses fonctions pour céder la place à Saida Ounissi, ex-secrétaire d’Etat au même ministère, imposée par son parti Ennahdha.
Il faut préciser, à ce propos, que le ministère de l’Emploi a été, depuis 2013, attribué à des dirigeants islamistes (Naoufel Jammali, Zied Ladhari et Imed Hammami). On ne peut pas dire que la situation de l’emploi s’est beaucoup améliorée depuis, puisque le chômage atteint toujours plus de 15% de la population active. Il faut être vraiment naïf pour croire que cette situation va s’améliorer avec Mme Ounissi, dont l’unique qualité est sa jeunesse. Et son grand défaut, sa méconnaissance des réalités tunisiennes, puisqu’elle a vécu et étudié en France où ses parents, militants islamistes, étaient en exil.
E. B. A.
Saida Ounissi, la plus jeune ministre du gouvernement Chahed III
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