Le juge d’instruction chargé des affaires Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a fait sceller, vendredi 9 novembre 2018, une pièce fermée au ministère de l’Intérieur, contenant des documents relatifs aux assassinats politiques.
C’est ce qu’a indiqué la députée Front populaire, Mbarka Aouania Brahmi, lors de la plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement Chahed III, en précisant que le juge d’instruction de la chambre 12 s’est rendu au ministère et constaté l’existence de la fameuse «chambre noire» dont parle le comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, qui affirme que les documents saisis prouveraient l’implication du parti islamiste Ennahdha dans ces assassinats.
De son côté, Sofiene Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire antiterroriste, a confirmé, dans une déclaration à Mosaïque FM, que le juge de la chambre 12 a bien constaté l’existence d’une pièce fermée par des cadenas, où se trouvaient des sacs contenant des documents et des clés USB, qui pourraient apporter des éclairages à l’enquête sur les assassinats de Belaïd et Brahmi.
«Le juge d’instruction a examiné les documents en question et ordonné leur saisie, ainsi que le changement des cadenas de la porte de la dite pièce», a précisé Sofiene Selliti.
Cependant, rien n’indique que les documents saisis sont en lien avec ces assassinats perpétrés en 2013 par des extrémistes religieux.
Rappelons que le ministère de l’Intérieur a démenti, en octobre dernier, l’existence de toute «chambre noire» dans le bâtiment gris de l’avenue Bourguiba, au centre-ville de Tunis, assurant que les archives proprement dits sont conservés à la direction centrale spécialisée.
Y. N.
Affaire Belaïd et Brahmi : Ennahdha chercherait à détruire des documents
Un homme de l’ombre d’Ennahdha impliqué dans les affaires Belaid et Brahmi
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