Trois parlementaires ayant récemment été renvoyés du bloc Nidaa Tounes vont bientôt rejoindre celui d’Al-Horra (Machrou Tounes), a révélé son président Hassouna Nasfi.
De passage à « Sbeh El-Ward » sur Jawhara FM aujourd’hui, mercredi 14 novembre 2018, le député a indiqué que Tahar Fdhil, Bechir Ben Amor, Ikram Moulahi, Jihen Aouichi et Belgacem Dkhili n’ont pas été renvoyés du bloc Nidaa Tounes, comme l’a affirmé Sofiene Toubal dans son communiqué d’hier, mais ont plutôt présenté leur démission.
«Notre bloc compte, actuellement, 14 députés. D’autres vont bientôt le rejoindre, dont ceux qui ont quitté récemment Nidaa Tounes. Des députés Nidaa ont prétendu que Belgacem Dkhili a été renvoyé de leur bloc parlementaire. Or, nous savons que ce dernier a quitté Nidaa de son propre gré, et ce avant même que la décision du boycott de la séance plénière consacrée au vote de la confiance aux nouveaux membres du gouvernement n’a été prise», a précisé M. Nasfi.
Notons que Tahar Fdhil a révélé hier, dans une déclaration au journal en langue arabe « Akher Khabar Online« , qu’il compte probablement rejoindre le bloc parlementaire de la Coalition nationale et qu’il ne regrette pas d’avoir voté en faveur des 18 nouveaux ministres et secrétaires d’Etat du gouvernement Chahed III.
Ce qui est certain aujourd’hui c’est que ce vote de confiance constitue un camouflet pour Nidaa, qui a misé sur le départ de Youssef Chahed et a beaucoup manœuvré pour atteindre cet objectif, en vain. Car il n’a fait que s’isoler et détruire ses bonnes relations avec ses alliés d’Ennahdha, qui, eux, sont favorables à la stabilité gouvernementale.
C’est, finalement, le chef du gouvernement, dont l’adhésion à Nidaa a été gelée, qui est sorti revigoré et re-légitimé de ce bras-de-fer et c’est Nidaa qui perd encore en crédibilité et s’enfonce davantage dans la crise.
Résultat des courses: une nouvelle série de démissions va suivre et les démissionnaires vont aller renforcer Machrou Tounes, mais aussi et surtout, le mouvement politique en cours de constitution autour de la Coalition nationale et de Youssef Chahed.
Bref, le paysage politique est en pleine reconstruction à un an des élections législatives et présidentielle de 2019.
E. B. A.
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