L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé aujourd’hui, mardi 20 novembre 2018, l’échec des négociations avec le gouvernement et le maintien de la grève générale dans la fonction publique, prévue après-demain, jeudi 22 novembre.
Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a indiqué, dans une déclaration à Mosaïque FM, que sa rencontre, aujourd’hui, avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, consacrée aux négociations relatives aux augmentations salariales dans le secteur public, n’a abouti à aucun résultat, ajoutant que la centrale syndicale a décidé de mettre fin à ces négociations qui ne servent à rien.
Le SG de l’UGTT a expliqué que le chef du gouvernement n’a rien à donner, car il est soumis aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI).
En vérité, M. Chahed est non seulement tenu de respecter les engagements de la Tunisie vis-à-vis de son principal bailleur de fonds, mais le pays fait face également à un grave déséquilibre de ses finances publiques, qui requiert une plus grande maîtrise des dépenses de l’Etat.
Rappelons que la Tunisie est tenue de maîtriser le volume des salaires de la fonction publique, qui représente plus de 14% du budget de l’Etat, l’un des taux les plus élevés au monde, afin d’éviter d’aggraver son endettement extérieur et son déficit budgétaire (estimé à 6,1% en 2017).
La grève des salariés de la fonction publique, prévue pour jeudi prochain, est donc maintenue. Des manifestations auront lieu, le même jour, à 11 heures, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au Bardo, a indiqué M. Taboubi, en précisant que les services d’urgence des hôpitaux et les transports publics seront assurés.
Y. N.
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