La police a arrêté, au cours des 10 premiers mois de 2018, près de 120 individus pour homosexualité et atteinte aux bonnes mœurs.
C’est ce qu’a indiqué Wahid Ferchichi, professeur de droit public et président de l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli), dans une déclaration aux médias aujourd’hui, lundi 3 décembre 2018, en précisant que les arrestations se font généralement dans les cafés, les boîtes de nuit et devant les lycées.
Les unités sécuritaires arrêtent les personnes suspectées d’homosexualité en prenant en considération leurs apparences et leurs vêtements, a-t-il ajouté.
L’activiste a, par ailleurs, indiqué que les détenus arrêtés pour homosexualité sont battus, privés d’eau et torturés. Ils sont également touchés dans leurs parties intimes, a-t-il ajouté.
Rappelons que l’Ong Human Rights Watch (HRW) a pointé du doigt, en novembre dernier, les arrestations et les poursuites judiciaires des homosexuels en Tunisie et a appelé à l’abrogation de l’article 230 du Code pénal qui punit jusqu’à 3 ans de prison les individus du même sexe ayant eu un rapport sexuel.
E. B. A.
HRW : Les arrestations pour «homosexualité» menacent le droit à la vie privée
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