Slim Riahi/Imed Ben Halima.
Selon Me Imed Ben Halima, le procureur de la république auprès du tribunal militaire de Tunis aurait du émettre un mandat d’amener contre Slim Riahi, secrétaire général de Nidaa Tounes.
«Dans l’affaire du putsch, Slim Riahi n’est pas considéré comme un plaignant. Il a juste signalé un crime et est donc considéré comme témoin. Le parquet militaire a demandé d’auditionner Slim Riahi, or ce dernier n’a jamais répondu à l’appel. L’article 61 du code pénal stipule que le procureur peut émettre un mandat d’amener contre le témoin. Un mandat d’amener international peut donc être lancé», a expliqué M. Ben Halim dans une déclaration à Cap FM aujourd’hui, mardi 10 décembre 2018.
L’avocat a, par ailleurs, indiqué que Slim Riahi peut être condamné jusqu’à 1 an de prison et à une amende, et ce pour avoir dénoncé une infraction inexistante conformément à l’article 142 du Code pénal.
Cet article stipule : «Est puni de trois mois à un an d’emprisonnement et de vingt à deux cent quarante dinars d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque qui, aura dénoncé aux autorités publiques une infraction qu’il sait ne pas avoir existé ou fabriqué une fausse preuve relative à une infraction imaginaire. Est passible des mêmes peines prévues au paragraphe précédent quiconque déclare, devant l’autorité judiciaire, être l’auteur d’une infraction qu’il n’a pas réellement commise ou concouru à commettre».
Rappelons que la plainte de M. Riahi contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a été abandonnée, hier, par le procureur de la république du tribunal militaire de Tunis en raison des absences répétitives du plaignant, qui se trouve depuis 3 semaines à l’étranger et reporte sans cesse la date de son retour en Tunisie.
E. B. A.
Riahi à Londres, sa plainte contre Chahed abandonnée par la justice militaire
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