Contrairement à ce qui a été diffusé par des médias, ce n’est pas le gouvernement qui a demandé à l’Union européenne (UE) la levée du gel des avoirs de Marouane Mabrouk bloqués à l’étranger. Explications…
L’ambassade de Tunisie à Bruxelles a certes adressé une lettre, en date du 22 janvier 2018, au Service européen pour l’action extérieur, relevant de l’Union européenne, portant sur le gel des avoirs de M. Mabrouk, mais, à la lecture de cette lettre, dont un fac-similé a été publié, hier, mercredi 12 décembre, sur le site « Attayar News« , il apparaît qu’elle ne contient pas de demande officielle de l’Etat tunisien à ce sujet.
En fait l’homme d’affaires avait adressé une demande de retrait des mesures restrictives lancées contre lui au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, en 2011, et évoqué au service concerné, à l’appui de sa requête, une garantie bancaire au bénéfice de l’Etat tunisien.
C’est ce que confirme, dans sa lettre, l’ambassade de Tunisie à Bruxelles, en réponse à une demande de clarification à ce sujet de la part du Service européen pour l’action extérieur. La lettre parle même d’une «garantie de premier ordre pour remplacer le gel de ses avoirs détenus à l’étranger et qui s’élèvent à 7.454.348 euros, et ce en garantie de toute condamnation pour une quelconque affaire judiciaire existante contre lui.»
Mieux, la lettre précise : «Il importe de souligner que la demande de levée de la mesure du gel des avoirs ne signifie pas l’abandon des procédures judiciaires à l’encontre de l’intéressé devant les juridictions tunisiennes et étrangères».
Voilà ce que I Watch, le député Ghazi Chaouachi et tous ceux qui ont évoqué ce sujet, avec une évidente mauvaise foi, ont sciemment passé totalement sous silence.
E. B. A.
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