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Le soutien de la BNA au football : Une histoire de cœur

Belle opération que vient de réaliser, la veille du nouvel an, Wadii Jari, président de la Fédération tunisienne de football (FTF), en signant une convention de partenariat d’une durée de 4 ans avec la Banque nationale agricole (BNA). Opération née d’une ferveur que seul ce sport sait entretenir dans le cœur du plus grand nombre. 

Par Zohra Abid

Car, même si le montant de cette convention n’a pas été révélé, on imagine bien que la BNA, désormais sponsor officiel de la FTF, a bien mis le paquet pour aider au rayonnement du ballon rond et soutenir les actions sociales et autres événements touchant au sport le plus populaire en Tunisie. Et pas seulement.

Un sponsor de poids lourd

Wadii Jari, qui espère avoir dans les caisses de la FTF la bagatelle de 10 millions de dinars jusqu’à la fin de sa mission en 2020, peut d’ici là dormir sur ses lauriers. C’est ce qu’il a sous-entendu lors de la signature de cette convention au siège de la FTF, mercredi 12 décembre 2018, en présence d’un parterre de journalistes spécialisés.

M. Jari a fait part de sa joie de ce partenariat qui compte beaucoup à ses yeux. «Plusieurs grandes entreprises nous ont proposé des partenariats, mais elles nous ont proposé entre 200.000 ou 250.000 dinars. Nous avons  refusé, mais nous leur avons conseillé d’appuyer plutôt des clubs sportifs dans le besoin», a-t-il  précisé, comme à son habitude, un peu fanfaron.

Siège de la Fédération tunisienne de football.

Habib Ben Hadj Kouider, directeur général de la BNA, qui était entouré de ses collaborateurs, notamment Adel Bouguerra, directeur du Marketing et Communication, a, pour sa part, rappelé que la banque qu’il dirige est toujours venue en aide aux clubs sportifs, aux associations sociales et aux jeunes entrepreneurs. Avec le domaine des sports, la banque a une histoire vieille de 27 ans.

Tout sport a besoin d’argent

La BNA est une entreprise calme et apaisée. Elle ne fait pas beaucoup de bruit pour ses actions de sponsorisation, a encore souligné M. Kouider. «Certes, la BNA est passée par des difficultés mais, aujourd’hui, elle gagne de l’argent, ce dont témoignent les chiffres très positifs avancés, le 10 décembre courant, par le ministère des Finances», a-t-il dit. C’est pour cela que la banque mécène se montre plus généreuse. Elle a une dette envers la société où elle opère et elle répond présent à chaque fois qu’il s’agit de s’associer à des actions sociales ou sportive, dira son directeur général, qui insiste sur la politique de responsabilité sociale de son entreprise en énumérant certaines de ses actions.

Wadii Jari et Habib Ben Hadj Kouider signent l’accord de partenariat. 

Ce que le grand public ignore, peut-être, c’est que cette banque transporte quotidiennement 1000 enfants à leurs écoles dans les régions reculées, contribue à l’aménagement de plusieurs établissements scolaires et à leurs frais de fonctionnement.

La banque sponsorise aussi les activités sportives et surtout le sport individuel, parent pauvre du secteur. Depuis 2012, la BNA s’est engagée avec le Comité olympique national tunisien (Cnot) et a largement contribué à l’éclosion d’athlètes dans des disciplines comme le judo, le triathlon, la gymnastique… «La banque a sponsorisé et parié sur des athlètes olympiques avec le projet BNA Challenge Team. Le sport individuel nous fait gagner des médailles et fait flotter notre drapeau dans les grands rendez-vous sportifs mondiaux. L’athlète Ghofrane Belkhir, 12 fois médaillée, en est un exemple qui fait notre fierté nationale», dit M. Kouider.

Enfants des quartiers populaires, un espoir à ne pas ignorer

Le directeur général de la BNA a évoqué, dans ce même contexte, l’intérêt accordé par son établissement aux enfants des quartiers populaires. Il vient de proposer un projet à 2 gouverneurs du Grand-Tunis pour l’aménagement de certains espaces publics délaissés à des fins sportives. «C’est dans ces quartiers que naissent en général des athlètes d’exception et nous devons être là pour les accompagner, les encadrer et les former afin de faire d’eux des athlètes d’élites et des champions et non les laisser, par manque de moyens et d’encadrement, perdre leur temps à ne rien faire et se voltiger, alors qu’ils n’ont que 12 et 13 ans», a plaidé M. Kouider, en précisant que la BNA ne se contente pas de sponsoriser les sportifs d’élite, mais pense également aux sportifs en herbe, ceux qui réaliseront les performances de demain.

Revenant au sujet du jour, Habib Ben Hadj Kouider a également rappelé que le football, sport populaire par excellence, qui suscite autant d’émotions, de plaisirs et de passions, a besoin de beaucoup argent. «Nous avons une histoire de 27 ans avec cette discipline qui m’a toujours intéressé personnellement. Ça remonte à un petit bout de temps lorsque j’écrivais à la pige dans la rubrique sport du quotidien francophone « La Presse ». C’était un réel plaisir d’être noyé dans cet univers d’émotions. Et c’est un plaisir renouvelé que je découvre tous les jours avec des personnes attachantes du secteur dont Mokhtar Hmima, qui me fournissait, à l’époque, les plus belles photos pour illustrer mes articles. Ce vécu là, tout passion, d’amour et de fraternité, il n’y a que le sport pour nous le faire partager. C’est pourquoi nous lui sommes redevables de beaucoup», conclut le banquier, un brin nostalgique, et n’oubliant pas le jeune tifosi qu’il a toujours en lui.

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