La galerie d’art Saladin à Sidi Bou Saïd a entamé la nouvelle année 2019 avec une exposition rétrospective de l’artiste peintre Abdelmajid El Bekri intitulée «Méditation-Réflexion» qui se poursuivra jusqu’au 29 janvier courant.
Le samedi 12 janvier, la galerie Saladin qui avait accueilli sa précédente exposition de l’artiste, ‘‘Souvenirs et rêves au fil des jours’’, en 2014, organisait le vernissage de sa dernière exposition d’Abdelmajid El Bekri, une figure de la peinture et de la calligraphie en Tunisie.
La galerie regorgeait ce soir-là de visiteurs venus découvrir ou redécouvrir cet artiste qui fête ses cinquante ans de carrière.
Depuis sa première exposition en 1964 au Salon des arts à Tunis, Abdelmajid El Bekri ne s’est jamais arrêté, il a parcouru le monde (Paris, Rome, Vienne, Prague, Pékin…) avec ses œuvres qui portent ses rêves, ses racines et où flotte souvent une certaine nostalgie.
En 1995, il honore la Tunisie à la Biennale du Caire en remportant le Grand Prix du jury international, un chapitre qu’il met en exergue dans sa dernière exposition, car en plus des tableaux exposés, on retrouve aussi des articles, des anecdotes et un rappel des étapes importantes de cette carrière qui s’étale sur une cinquantaine d’années.
Les cimaises de la galerie étaient ornés d’une panoplie d’œuvres témoignant de l’étendue du talent de l’artiste mais surtout de sa pluridisciplinarité entre calligraphie arabesque, portraits, paysages, illustrations oniriques… le souci du détail et la nostalgie du passé, une certaine poésie picturale, tels sont les caractéristiques évidentes des œuvres exposées dont beaucoup ne datent pas d’hier et dans lesquelles on retrouve de nombreux clins d’œil à l’héritage arabo-musulman dont il s’est constamment inspiré.
À 76 ans, Abdelmajid El Bekri continue de renouveler son art sans perdre de son authenticité car il est resté toujours rattachés à ses racines, à ses premières inspirations : «Quand le souvenir et le rêve s’entremêlent, quand les contes d’enfants qui ont marqué notre premier âge habitent encore notre mémoire, ils s’unissent pour enrichir notre quotidien (…) Ils nous mènent dans ce mystérieux voyage poétique de la créativité», explique l’artiste.
Fawz Ben Ali
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