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«Nous n’avons voté pour avoir un gouvernement qui met de côté les intérêts du peuple», a déclaré Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), confondant ses 200.000 adhérents à 11 millions de Tunisiens et de Tunisiennes.
S’adressant aux militants de son organisation et aux salariés de la fonction publique qui se sont rués en masse à la place Mohamed Ali, siège de la centrale syndicale à Tunis, à l’occasion de la grève générale décrétée aujourd’hui, jeudi 17 janvier 2019, le dirigeant syndicaliste, droit dans ses bottes, a indiqué que la commission administrative de l’UGTT se réunira dans deux jours pour décider des nouvelles mesures à prendre.
«Nos revendications, nous les arracherons par la force. Le gouvernement n’est pas en train de réaliser les attentes de ce peuple, qui est attaché à sa souveraineté nationale. Le combat continuera, et ce jusqu’à la satisfaction de nos revendications!», a lancé M. Taboubi sur un ton provocateur.
Les militants de l’UGTT criaient: «Dégage!» aux membres du gouvernement.
Réagissant à la décision du gouvernement de réquisitionner des employés de certaines entreprises publiques, afin d’assurer la continuité du service public, le secrétaire général de l’UGTT a lancé tout aussi provocateur par une boutade bien tunisienne : «Infusez-le et buvez son eau! La Tunisie n’est pas à vendre».
Notons que les salariés de la fonction publique vont manifester, tout à l’heure, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, dans une sorte de démonstration de force pour prouver, si on on douterait encore, que c’est la centrale syndicale qui dirige le pays.
E. B. A.
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