Mohamed Ghannouchi, ancien Premier ministre sous le régime de Ben Ali, a dû sortir de son silence pour démentir lui-même l’information, largement partagée sur les réseaux sociaux, relative à son… décès.
L’ancien dirigeant du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et ancien Premier ministre entre le 17 novembre 1999 et le 27 février 2011, soit le plus long bail au Palais de la Kasbah (11 ans, 3 mois et 10 jours), et qui a été chef du gouvernement d’union nationale formé au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, a du démentir, hier soir, jeudi 17 janvier 2019, la nouvelle de sa mort et affirmer qu’il se portait bien.
La rumeur sur la mort de l’ancien bras droit de Ben Ali a été massivement partagée, hier soir, sur les réseaux sociaux. Nombreux avaient alors exprimé leur tristesse estimant que ce commis de l’Etat est un patriote intègre, contrairement à ses anciens collèges du RCD.
Rappelons Mohamed Ghannouchi avait démissionné de son poste de chef du gouvernement d’union nationale, le 27 février 2011, suite aux manifestations exigeant son départ. Il quitta depuis la vie politique et prit sa retraite.
Grand commis de l’Etat, technocrate discret, modeste, légaliste et dévoué à la gestion des affaires publiques, l’économie tunisienne a connu, sous sa conduite, ses meilleures années, avec un taux de croissance moyen de 5 à 6%.
Après la révolution, l’homme se retira sur les pointes des pieds, sans faire de bruit, évitant de se mêler à nouveau de politique et refusant toutes sollicitations pour témoigner de son expérience aux côtés de l’ancien président Ben Ali.
E. B. A.
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