La deuxième édition du Tunisian freelancers day se tiendra le 23 janvier 2019, à Béja, autour de la thématique suivante: «Le travail en freelance en Tunisie, un potentiel pour l’économie créative en Tunisie.»
Cet événement est organisé par le réseau des freelances tunisiens Prod’it et l’Institut supérieur des langues appliquées et d’informatique de Béja (Islaib) en partenariat avec l’Institut supérieur des arts multimédia de La Manouba (Isamm), le Tunis International Center for Digital Cultural Economy (TICDCE-Cité de la Culture), le Groupement de Développement GDA-Sidi Amor, L’European Forum for Independent professionals (EFIP), Eurofreelancers et European Freelancers Week, sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
À l’occasion de cet événement, un débat national sera lancé afin de réfléchir à ces nouvelles formes d’emploi créatives qui présentent plus de 20% de la force de travail tunisienne et qui demeure informelle et non réglementée.
Le travail en freelance ou freelancing connaît un essor sans pareil, notamment grâce à la démocratisation de l’informatique et l’informatisation des entreprises.
Selon l’étude américaine «Freelancing in America 2017», menée par l’organisation Freelance Union et UpWork, le travail en freelance prendra le dessus sur le travail traditionnel d’ici 2027.
Le cabinet McKinsey estimait récemment que de 20 à 30% de la population en âge de travailler aux Etats-Unis et dans quinze pays d’Europe gagneraient tout ou partie de son revenu en indépendant, soit 162 million de personnes.
En Tunisie, le travail en freelance est en voie d’occuper une place prépondérante sur le marché de l’emploi et il présente probablement une alternative future au travail formel et une solution adaptée au problème de la migration des compétences et au problème de chômage qui s’insère au cœur du débat politique actuel.
Les domaines créatifs du multimédia, de l’audiovisuel et les arts médiatiques, de l’informatique, du jeu vidéo, de l’édition et du marketing digital sont les domaines porteurs les plus affectés par ce mode de travail indépendant, lequel demeure informel et manque encore de visibilité ceci en dépit de son fort impact sur l’économie.
Il est donc primordial que les acteurs politiques et sociaux prennent en considération la mutation du marché de l’emploi en vue de résorber le décalage entre la rigidité du cadre juridique, structurel et institutionnel et les nouvelles formes émergentes de l’emploi.
Younes El Ghoul : Economie collaborative et emploi partagé au service des PME
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