Entre le club africain et l’Etoile du Sahel, son cœur balance.
L’ancien gardien de but de l’équipe de Tunisie, Aymen Mathlouthi alias Balbouli, qui a fait les beaux jours de l’Etoile du Sahel, se trouve aujourd’hui marginalisé et mal-aimé depuis son retour dans son club de formation, le Club africain. Triste fin de carrière pour un monument du football tunisien !
Par Hassen Mzoughi
Le gardien de but du Club africain (CA) aura à s’expliquer prochainement devant le conseil de discipline après son refus d’accompagner le groupe en Egypte, à l’occasion du match contre Al Ismaily en Ligue des champions.
Les «sautes d’humeur» de ce gardien se font nombreuses depuis son arrivée, en juillet dernier, au Parc Mounir Kebaili. C’est la deuxième fois en moins de six mois qu’il est convoqué devant ses pairs.
Il n’a plus sa place !
Une fois il déserte les entraînements car il s’inquiète pour son affaire à Sousse. Une fois, il refuse de poursuivre le match contre le Club athlétique bizertin (CAB)… Une fois il demande à partir pour rejoindre… l’Etoile sportive du Sahel (ESS) qui voulait le récupérer… Et la dernière, il refuse d’accompagner l’équipe en Egypte parce qu’il rejette, indique-t-on, le rang de 3e gardien !
Parlons bref, Aymen Mathlouthi n’a jamais été ni le premier ni le second gardien du CA. Et s’il avait signé pour le club tunisois, son club formateur, c’est parce qu’il n’avait pas le choix.
Sans club après son bref passage, sans relief, au club saoudien Al Baten, barré à l’ESS par un dirigeant influent, le gardien de but a retrouvé le championnat tunisien, par la porte du CA, où il s’est engagé pour trois ans avec l’envie, à l’époque, d’aller en Coupe du monde en Russie, comme le lui a promis Nabil Maaloul.
Le CA a recruté Balbouli en juillet 2018. Or jusqu’à présent ce gardien n’a fait que de très rares apparitions. Moins d’un match si l’on compte les minutes de jeu.
Recruté pour rester sur le banc !
Aujourd’hui, pas plus qu’hier, le joueur est bien conscient qu’il n’a pas sa place, et cela l’irrite au plus haut point, mais la hiérarchie est déjà établie avec Seifeddine Charfi en n° 1, Atef Dkhili en n° 2 et Mathlouthi en 3e position. Le joueur n’y peut rien, l’entraîneur aussi, d’autant que Charfi et Dkhili ont «le soutien» des cadres du groupe. Mais pourquoi Mathlouthi reste-il au CA?
Le club s’est trompé de casting en le recrutant, et ce n’est ni le premier ni dernier flop, car on ne recrute pas un joueur en fin de carrière pour trois saisons, pour le laisser ensuite sur le banc.
Mais si Mathlouthi – et il le sait – se sent aujourd’hui de trop, s’il s’est trompé de destination, et il doit en être convaincu, pourquoi ne quitte-t-il pas tout bonnement le club?
Il n’y perdra rien, et le mieux – le plus honorable – pour lui c’est de trouver un arrangement avec la direction, au lieu de rester à cirer le banc, à toucher un (gros) salaire sans aucun service rendu !
Coupe de la CAF : Aymen Mathlouthi reprend du service au Club africain
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