Lors d’un récent séminaire sur la rationalisation des importations des céréales, l’Observatoire national de l’agriculture (Ona) a plaidé pour le stockage stratégique de cette denrée afin d’atténuer son coût en devises à l’import.
Lorsqu’on sait que la Tunisie importe chaque année 70% de ces besoins en céréales, soit 47% du déficit de la balance alimentaire, une telle proposition aurait due être consacrée depuis les années 1960. Est-il besoin de rappeler ici que la Tunisie ne produit qu’une moyenne de 1,7 million de tonnes par an de céréales tandis que ses besoins en alimentation humaine et animale sont estimés 3 millions de tonnes.
Ce séminaire auquel ont pris part des représentants de l’Office national des céréales (ONC) a été axé sur les stratégies à suivre pour importer au meilleur rapport qualité/prix et au meilleur timing. Deux scénarios ont été retenus. Le premier consiste à n’acheter, dorénavant, que lorsque les prix sont à leur plus bas niveau et en quantités suffisantes devant couvrir les besoins du pays durant toute l’année.
Le deuxième scénario suggère de n’acheter les céréales à l’étranger que lorsque leurs prix sont compétitifs et d’en stocker le maximum. À cette fin, on a proposé d’accroître la capacité de stockage du pays. Celle-ci est actuellement de l’ordre de 750.000 mille tonnes, soit 3 mois de consommation.
Toujours dans la perspective de réduire le coût des céréales à l’import, les participants à ce séminaire ont suggéré de recourir dorénavant aux transporteurs nationaux pour le transport des céréales de l’étranger.
Khémaies Krimi
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