Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), la Tunisie a enregistré, en 2018, 9.356 mouvements sociaux, soit une baisse de 1.096 de ces actions par rapport à 2017 où ce nombre était de 10.452. Mais le chiffre reste relativement important.
D’après le compteur du FTDES, en 2018, le plus gros de ces mouvements sociaux a été enregistré durant le premier semestre de l’année où ce nombre a été de 6.052, soit près des 2/3, et, de juillet à décembre, il y en a eu 3.304, c’est-à-dire l’autre tiers.
Selon la même source, en 2018, c’est dans les régions du centre du pays que le nombre le plus important de ces actions sociales ont été menées: avec 1.668 mouvements de protestation dans le gouvernorat de Kairouan – soit près de 18% du nombre total sur toute l’année – et 881 dans le gouvernorat voisin de Sidi Bouzid –soit plus de 9,4%.
Expliquant les motivations de ces actions de protestation, le FTDES indique que, dans la majorité de ces mouvements à travers les différentes régions du pays, les raisons sont socio-économiques: dans la plupart des cas, il s’agit de revendications d’emplois et d’améliorations de conditions sociales et de services publics.
Le FTDES rapporte aussi qu’en 2018 il y a eu 467 suicides et tentatives de suicide et que, dans 76% des cas, les victimes étaient âgées entre 16 et 45 ans. «D’une manière générale, ces actes de suicide ont été commis par des personnes désespérées, frustrées et en colère en raison de la vulnérabilité de leurs conditions économiques», résume le Forum.
Marwan Chahla
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