«Lotfi Zitoun s’est toujours opposé à ce gouvernement. Et j‘ai l’impression que ses positions sont identiques à celles de Hafedh Caïd Essebsi», a déclaré le député Walid Jalled.
Le dirigeant de Tahia Tounes, un parti en cours de constitution autour du leadership du chef du gouvernement Youssef Chahed, était de passage à « Midi Med » sur Radio Med aujourd’hui, lundi 11 février 2019.
Interrogé à propos de son statut Facebook publié, il y a 2 jours, il a déclaré qu’il s’y interroge sur les positions réelles du conseiller politique de Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, et affirme que ce dernier ne cesse de retourner sa veste et de tourner le dos à ses compagnons de route.
Le parlementaire a également estimé que les positions de Lotfi Zitoun, notamment son opposition au gouvernement Chahed, alors que ce dernier est soutenu par le mouvement Ennahdha, sont désormais identiques à celles de Hafedh Caïd Essebsi, directeur du comité politique de Nidaa Tounes, ajoutant : «Il (Lotfi Zitoun, Ndlr) n’a pas apprécié mes interrogations. Je sais, toutefois, qu’il a de bonnes relations avec Noureddine Ben Ticha et Firas Guefrech (deux membres du cabinet présidentiel, Ndlr). Il a aussi de bonnes relations avec Hafedh Caïd Essebsi».
M. Jalled souligne ici les divergences entre Lotfi Zitoun et ses collègues du parti Ennahdha à propos des relations avec Béji Caïd Essebsi, soutenu par le premier, et Youssef Chahed, soutenu par les seconds, sachant que les deux têtes de l’exécutif sont en actuellement total désaccord. C’est ce grand écart que M. Jalled souligne.
Il est à rappeler que Lotfi Zitoun a, dans un post Facebook publié il y 2 jours, réagi aux accusations du parlementaire (Coalition nationale) en assurant qu’il n’a jamais trahi son parti même s’il a toujours exprimé et défendu des positions personnelles avec ou sans l’accord du mouvement.
«Un dirigeant de dernière heure connu pour avoir retourné sa veste et vendu ses camarades vient me donner des leçons de loyauté. Bon début pour le parti du gouvernement (Tahia Tounes, Ndlr)», écrit avec ironie M. Zitoun.
E. B. A.
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