Marouane El-Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a indiqué que sans les décisions prises ces derniers temps par ses services, les réserves en devises n’auraient pas atteint le niveau 84 jours d’importations.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), aujourd’hui, lundi 25 février 2019, consacré à l’examen des raisons ayant amené l’Institut d’émission à augmenter pour la 3e fois en moins d’une année le taux d’intérêt directeur, M. El-Abassi a passé en revue les difficultés de l’économie tunisienne.
Il a, dans ce contexte, indiqué que la production du phosphate, qui est l’une des principales ressources naturelles en Tunisie, et source importante d’entrées de devises, a énormément baissé après la révolution puisqu’en 2010, notre pays produisait 8 millions de tonnes et l’année dernière, elle n’en a produit que 3 millions. Ceci a énormément affecté la balance commerciale, accéléré la baisse du dinar et augmenté l’inflation. Et c’est ce qui a nécessité les hausses consécutives du taux directeur, seul moyen dont dispose la Banque centrale pour contrecarrer la hausse de l’inflation.
Cette décision était certes difficile mais nécessaire, a-t-il justifié, ajoutant que si des décisions urgentes n’avaient pas été prises, comme celles relatives aux hausses du taux d’intérêt, l’économie nationale ferait face à des répercussions très négatives.
Marouane El-Abassi a, par ailleurs, assuré que le taux d’inflation baissera d’ici la fin de cette année et appelé le gouvernement à mettre en place des politiques et des décisions économiques claires.
E. B. A.
Le message de la Banque Centrale au gouvernement et à l’UGTT
Les conséquences de la nouvelle hausse du taux directeur de la BCT
Donnez votre avis