Selon le dernier baromètre politique d’Emrhod Consulting, réalisé durant la période du 22 au 24 février 2019, 13,7% des Tunisiens estiment que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est le plus en mesure de conduire le pays. L’ancien président de la république par-intérim, Moncef Marzouki, vient en seconde place avec 5,20%.
Selon ce sondage d’opinion dont les résultats ont été publiés aujourd’hui, mercredi 27 février 2019, dans le journal en langue arabe « Assabah« , l’actuel chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, arrive à la 3e position avec 4,80% des suffrages, suivi par la présidente du Parti démocratique libre (PDL), Abir Moussi, (4,60%), de l’universitaire Kais Saied (4n40%), de la députée d’Attayar, Samia Abbou, (2,40%), du journaliste Safi Said (2,30%), du dirigeant du Front populaire Hamma Hammami (1,80%), du président honoraire d’Attayar, Mohamed Abbou (1,30%), du président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, (1,10%), du ministre de la Fonction publique Kamel Morjane (0,70%), de l’ancien ministre de l’Education, Néji Jalloul, (0,50%), du secrétaire général de Machrou Tounes, Mohsen Marzouk, (0,50%), de l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali (0,3%), et du secrétaire général du parti Tayar Al-Mahaba Hechmi Hamdi (0,2%).
Le baromètre politique d’Emrhod précise également que 37,9% des Tunisiens sont satisfaits du rendement du chef du gouvernement (contre 33,2%, en décembre), devant le président de la république, qui n’a recueilli que 18,7% de taux de satisfaction (contre 17,4% en décembre).
A la question «Pour quel parti voteriez-vous si les élections avaient lieu demain ?», 18,80% des Tunisiens ont indiqué qu’ils voteraient en faveur d’Ennahdha, tandis que 9,80% choisiront Nidaa Tounes, en perte de vitesse. Le parti Tahya Tounes, en cours de construction, pointe déjà en 3e position avec 3,90%, suivi par Attayar (3,10%), le Front populaire (3%), le PDL (2,80%), Al-Joumhouri (2,20%), Afek Tounes (2%), Tayar Al-Mahaba (1,80%), le parti islamiste radical Hizb Ettahrir (1,40%), le mouvement Echaab (1,20%) et, en ex-aequo, Al-Badil Ettounsi, Harak Tounes Al-Irada et Ettakatol (1%).
Sur un autre plan, 64,2% des Tunisiens estiment que la situation économique du pays est en train de se dégrader (contre 77,2% en décembre dernier), alors que 23,1% pensent qu’elle est en train de s’améliorer (contre 15,7% en décembre).
On relèvera cependant un paradoxe dans les résultats de ce sondage, qui mérite d’être souligné: d’un côté le chef du gouvernement caracole en tête des intentions de vote, alors que le bilan de son gouvernement est plutôt jugé calamiteux. Cela traduit, peut-être, la détérioration de l’image générale qu’ont les Tunisiens de leurs acteurs politiques, car aucun d’entre eux, malgré leurs vociférations populistes dans les travées de l’Assemblée et sur les plateaux des télévisions, n’inspire réellement confiance aux Tunisiens.
De ce point de vue, M. Chahed serait le moins mauvais des prétendants et celui qui inspire le plus confiance.
E. B. A.
Sondage : Baisse de la popularité de Youssef Chahed et Béji Caïd Essebsi
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