Les autorités s’engagent, dans un délai d’un mois, à ne plus remettre les corps des bébés décédés dans des cartons, comme ce fût le cas jusque-là.
Une vague d’indignation a été suscitée par la remise des 12 bébés morts les 7 et 8 mars 2019, au Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba de l’hôpital Rabta, à Tunis, dans des cartons, estimant que c’est une humiliation pour les parents et un manque de respect pour les défunts.
Si Nabiha Borsali Falfoul, directrice générale de la Santé au ministère de la Santé, avait indiqué que cela est «normal» ajoutant que «des études ont démontré que la douleur des parents est amoindrie lorsqu’ils reçoivent le bébé dans un carton plutôt que directement dans les bras», la ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, médecin de son état, a assuré que cela est inacceptable et que les autorités ne tolèrent plus une pareille pratique «par respect au défunt et à la douleur des parents et des proches», a-t-elle commenté aujourd’hui, lundi 11 mars 2019, lors de la conférence de presse, donnée aujourd’hui, lundi 11 mars 2019, à Dar Dhiafa, à Carthage.
Mme la ministre a précisé que le chef du gouvernement a donné une deadline d’un mois, à compter de ce jour, au ministère et aux intervenants pour trouver une solution. «On ne peut pas le faire du jour au lendemain, mais une solution viendra palier aux cartons qui ne seront plus jamais utilisés. On ne l’accepte plus et c’est un engagement», a-t-elle insisté.
Sur un autre plan, Sonia Ben Cheikh a assuré que les familles des défunts bénéficient d’un soutien psychologique, ajoutant qu’un soutien est également assuré d’une façon préventive pour les futures mamans hospitalisée dans le même service ainsi que pour les parents des nouveaux-nés, encore hospitalisés dans ce centre.
Rappelons que les premiers éléments de l’enquête sur le décès de 12 bébés à la maternité de la Rabta ont révélé qu’une infection nosocomiale transmise dans l’alimentation parentérale serait responsable de ce drame.
Y. N.
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